KINSHASA, 7 Février 2023 INFOSDIRECT—— ; L’association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) a, dans un communiqué rendu public ce mardi 07 février consulté par la rédaction de InfoDirect.net, déploré l’attitude affichée par les chefs d’États membres de l’EAC lors du sommet extraordinaire d’évaluation des recommandations du mini sommet de Luanda contre les rebelles du M23.
Cette organisation de promotion et défense des droits de l’homme fustige le comportement de l’EAC qui s’est limité à des incantations sans lendemain, au lieu d’enclencher le processus de retrait forcé du M23 tel que stipulé par le cahier des charges de la force d’intervention ad hoc de l’EAC en RDC.
Ainsi, l’ACAJ fait remarquer que la rencontre de Bujumbura révèle en réalité que la force de l’EAC, au lieu de défendre l’intégrité territoriale de la RDC et d’assurer la sécurité des populations meurtries, en collaboration avec les FARDC, constitue paradoxalement une stratégie, mieux une arnaque politico-militaire dont le dessein est de participer à la balkanisation de la RD Congo, sous – couvert de l’EAC.
A cette occasion, cette organisation de la société civile recommande au gouvernement congolais, au nom des intérêts supérieurs du pays, de suspendre sa participation à l’EAC et renoncer à la mise en œuvre de tous les instruments auxquels il aurait adhéré dans ce cadre.
Elle exige également le retrait, sans délai, des forces régionales d’intervention de l’EAC, car étant incapables de contenir l’activisme et l’avancée du M23.
En outre, l’ACAJ de Me Georges Kapiamba invite l’État congolais à veiller à la mise en oeuvre effective et urgente de la loi de programmation militaire afin de permettre la construction et la montée en puissance d’une armée capable de maintenir la paix dans le pays et le défendre contre les agressions extérieures, de faire respecter l’ordre public et d’assurer la sécurité des personnes.
Elle émet également le souhait de voir qu’une lutte farouche soit menée contre les détournements des soldes des militaires et débarrasser les FARDC des infiltrés patentés ainsi que des chefs militaro – affairistes plus préoccupés par des prébendes tirées de leur position dans la hiérarchie militaire.
Il faut signaler que lors de ce sommet extraordinaire, les chefs d’États membres de l’EAC ont de nouveau exigé le cessez-le-feu et le renforcement des nouvelles unités de la force régionale en RDC.
IHM