KWAMOUTH, 7 Février 2023 INFOSDIRECT—— ; Les populations ayant fui suite aux atrocités, qui rentrent dans leurs villages, notamment à Bisiala sur la route nationale N°17 à Kwamouth dans le Maï-Ndombe traversent une situation humanitaire précaire. Ils ont pris la fuite à la suite des tensions interethniques entre les Teke et les Yaka.
De retour, ils n’ont pas accès aux soins médicaux car leurs villages ont été complètement détruits durant ces atrocités à Kwamouth. Faute de quoi des enfants meurent et des femmes enceintes accouchent précocement, précisent des sources locales.
« Les gens souffrent beaucoup et il n’y a pas de traitement. On doit aller à 24 km. Plusieurs femmes enceintes ont fait des fausses couches à domicile faute de soins appropriés », dit une source sur place.
Non seulement les structures sanitaires restent fermées, mais aussi les villages sont dépourvus d’un personnel soignant pouvant s’occuper des malades et des pharmacies. Les habitants de Bisiala implorent l’aide du gouvernement pour que des vies soient sauvées.
« Envoyez-nous les personnels soignants et les médicaments. Nous souffrons des éruptions cutanées, de la toux, des maux de tête, du paludisme, il y a des gens qui vomissent et qui font de la diarrhée. Il n’y a pas de médicaments pour donner aux enfants. Les femmes enceintes souffrent. Il n’y a pas d’hôpital, les femmes enceintes n’ont pas de soins appropriés, les agents de santé qui étaient ici sont partis, tous les matériels de l’hôpital ont été pillés. Nous demandons un hôpital ici dans le village », témoigne un habitant qui s’est confié à InfosDirect.net.
Le village de Bisiala comptait plus de 1000 habitants dont une centaine a déjà regagné le village sous ces conditions inhumaines.
Victor Muhindo