
KINSHASA, 21 FÉVRIER INFOSDIRECT : Le rapport de l’inspection générale des finances (IGF) est désormais un éclaireur du gouvernement congolais dans sa démarche entamée depuis très longtemps sur les différentes réalisations dans le cadre du partenariat entre la République démocratique du Congo et la République populaire de la Chine (Sino-Congolais).
Au cours du briefing hebdomadaire du lundi 20 février 2023, deux membres du gouvernement congolais ne sont pas restés indifférents sur cette question, où ils ont exprimé la volonté de la RDC à aller jusqu’au bout avec ce dossier afin que la vérité soit etablie sur les intérêts des congolais dans ce contrat.
D’après le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, à ce jour, il est clairement établi que le contrat chinois n’est pas à l’avantage de la République démocratique du Congo, quoi de plus normal enquêter pour savoir les bénéfices que Kinshasa à tirer de ce partenariat.
« Des contrats chinois, c’est pas la première fois que l’on manifeste le souhait de revenir sur ces contrats. Le conseil des ministres a plusieurs fois revenu là dessus avec des rapports déposés par le ministre des infrastructures qui pilote la question et avec la ministre des Mines. Fondamentalement, le rapport de l’IGF permet d’aller plus en détails dans le chiffre; il n’y a rien de nouveau, nous avions déjà annoncé à notre partenaire Chinois qu’il y avait des choses à revoir, maintenant qu’il y a des chiffres détaillés sur la table, nous allons discuter avec eux. », indique Nicolas Kazadi.
Et de poursuivre :
« La Chine reste un partenaire important de la RDC, il le restera encore plus longtemps. C’est un gros acteur au niveau mondial. Nous n’avons pas envie de nous facher avec eux, nous avons le droit de défendre nos intérêts, notre vision, notre stratégie. Il est clair que ce contrat chinois n’est pas à notre avantage(…).«
De son côté, Patrick Muyaya, Ministre des médias et communication, et porte-parole du gouvernement, a laissé entendre qu’on ne peut pas empêcher le pays à pouvoir voir clair dans les réalisations de ce contrat depuis sa signature sous Joseph Kabila.
« On ne peut pas nous empêcher de pouvoir voir plus clair dans les choses telles qu’elles se faisaient, nous avons besoin de regarder le passé pour voir comment on améliore l’avenir, et donc, il ne faut pas considérer que lorsque l’IGF qui est commise à cette tâche, lorsqu’elle fait les évaluations parce qu’il y a un travail qui a été fait, il ne faut pas considérer qu’on veut brimer les chinois. », a-t-il déclaré.
Dans son rapport publié, l’inspection générale des finances a révélé que 15 ans plus tard, plus de 10 milliards de dollars américains ont été bénéficié par la partie chinoise, contre 800 millions USD pour la RDC, en terme des infrastructures.
Ce rapport avait été contesté par la Chine à travers son ambassadeur à Kinshasa, qui a indiqué que celui-ci était porté sur les préjugés et n’était ni crédible, ni encore moins, conforme à la réalité sur terrain, au regard des réalisations que la RDC a bénéficié.
Pour rappel, c’est depuis 2008, que le contrat sino-congolais a été signé entre les entreprises chinoises et le gouvernement congolais, pour notamment l’exploitation des minerais par les chinois et la construction des différentes infrastructures en faveur de la RDC.
IHM