Emportés plus par le sentiment que par la raison, bon nombre de faiseurs d’opinion – et non des moindres – se répandent dans les médias pour prendre position en faveur de l’IGF. Comme s’ils en ont reçu la consigne, ils tirent à boulets rouges sur non seulement la Sicomines, mais aussi sur la communauté chinoise du Congo.
La terminologie est faite surtout du terme « bradage ». Il se trouve d’ailleurs un député national – en vacances parlementaires aux États-Unis où il a installé toute sa famille – pour en appeler à la révision de tous les contrats signés sous le régime précédent.
Pourtant, parmi les exigences de l’IGF, il y en a une qui devrait interpeller ces faiseurs d’opinion. Sa formulation est : « Déblocage immédiat par la SICOMINES en 2023 d’au moins USD 1 milliard pour les infrastructures ».
A elle seule, cette exigence devrait les amener à se demander comment et pourquoi réclamer d’un partenaire accusé de bradage et qu’on tourne publiquement en dérision, non seulement le déblocage immédiat d’un milliard de dollars américains et, en plus, sans lui signifier la destination de ce montant !
En effet, dans le contrat sino-congolais, la charge de sélectionner les infrastructures à financer relève de la compétence du gouvernement au travers du ministère des ITPR, tandis que celle de débloquer le financement revient à la Sicomines.
Demander à cette joint-venture de mettre à la disposition d’une institution non déterminée dans le libellé de l’exigence enlève toute crédibilité au Rapport.
Déjà, on ne peut pas citer en Afrique une seule entreprise d’extraction capable de casquer sur une année un montant aussi colossal !