KINSHASA, 17 MARS INFOSDIRECT : La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) ne compte pas organiser les élections générales de décembre prochain sans les provinces de l’Ituri et Nord-Kivu en proie à l’insécurité.
C’est en tout cas ce qu’a révélé son président, Denis Kadima au cours d’un entretien avec la Radio France 24, dont un extrait a été exploité par infosdirect.net ce vendredi 17 mars.
D’après Denis Kadima, la situation sécuritaire à l’Est, est l’un de plus grands défis à relever dans ce processus électoral, car plusieurs coins de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo ne sont pas enrôlés.
A cette occasion, il estime qu’il ne sera pas une bonne chose d’aller aux élections sans les contrées précitées, car il se posera un problème de légitimité.
« Il faut l’avouer, c’est l’un des plus grands défis à relever pour le pays, parce que , effectivement dans un contexte de guerre au pays, on ne peut pas enrôler les gens. Mais nous sommes entrain d’enrôler là où on peut travailler, là où par exemple, Rutshuru, Masisi, Nyiragongo, dans certains districts du Nord-Kivu, on y est pas. Ça ne serait pas une bonne chose, car ça va poser un problème de légitimité, nous ne voulons pas avancer sans nos frères et sœurs de ces provinces qui sont affectées. », a-t-il laissé entendre.
Par ailleurs, il propose réserver les sièges de ces provinces au cas où on voudrait respecter le délai constitutionnel en organisant les élections sans ces régions et le faire une fois que la paix serait rétablie en passant par l’enrôlement des électeurs.
Denis Kadima fait savoir que cette proposition devra faire l’objet des discussions de la plénière de la CENI, mais aussi avec l’assemblée nationale afin de trouver une solution rapide.
Lors de la visite du Président français Emmanuel Macron à Kinshasa, Félix Tshisekedi s’était indigné de la situation sécuritaire à l’Est du pays, qui d’après lui, risquerait de perturber le processus électoral en cours et provoquer un glissement dans l’organisation des élections.
IHM