KINSHASA, 18 MARS INFOSDIRECT : Le Chef de l’État Félix Tshisekedi s’est montré très dépaysant et inquiétant à la suite des conclusions de la mission de l’inspection générale des finances IGF sur l’exécution de la convention de collaboration signée depuis 2008 entre la République démocratique du Congo et le regroupement des sociétés chinoises.
Au cours de la réunion hebdomadaire du conseil des ministres du vendredi 17 mars, le Président de la RDC a révélé le non respect des dispositions de contrat, de l’inexécution des engagements contractuels et de subjectivité dans certains actes posés par les parties.
A cet effet, il a souligné le caractère inquiétant de cette situation déplorable tant d’une part pour le développement du secteur minier qui constitue à ce jour la locomotive qui tire la croissance économique de la RDC du fait de la diversité des minerais exploités qui répondent à une forte demande mondiale mais dont les valorisations commerciales lors des exportations n’intègrent pas une grande valeur ajoutée, et d’autre part par la lenteur du dynamisme que devrait connaître le programme de construction des infrastructures dont la RDC a besoin pour l’éclosion de ses potentiels tant humains qu’économiques.
Face à cet état de chose, Félix Tshisekedi a trouvé la nécessité de la revisitation de cette convention dans le sens d’un rééquilibrage des avantages visant à garantir les intérêts de la RDC dans l’exploitation de Sicomines.
Ainsi, Félix Tshisekedi a demandé à son cabinet de réunir toutes les parties prenantes afin de préparer les éléments qui seront versés dans les discussions avec les partenaires chinois lors des travaux de la commission mixte qui auront lieu très prochainement.
Dans son rapport, l’IGF mettait en évidence d’Importants décaissements effectués en faveur des entreprises chinoises établies en RDC, mais de très faibles investissements en infrastructures au profit du pays.
La Sicomines (Société sino-congolaise des mines), la coentreprise rassemblant la société minière publique congolaise Gécamines, et, pour 68% du capital, les firmes Sinohydro Corp et China Railway Group, a, selon le rapport, mobilisé en 14 ans des financements d’un montant total de 4,471 milliards de dollars et n’a consacré que 822 millions de dollars au financement de travaux d’infrastructures, soit 18,38% du financement total mobilisé.