NORD-KIVU, 24 MARS INFOSDIRECT : La société civile du groupement de Kamuronza au Nord-Kivu dénonce les tracasseries routières dont sont victimes les opérateurs économiques du territoire de Masisi.
D’après elle, les rebelles du M23 ont érigé des barrières sur plusieurs axes où ils perçoivent des grosses sommes d’argent à la suite des taxes illégales instaurées dans cette partie.
« Premièrement, il y a la cherté de la vie, les prix des denrées alimentaires ont doublé, voire triplé. Il s’observe une double taxation, les véhicules et les motos payent les taxes de l’Etat, il faut aussi payer des taxes colossales au M23. Donc, on exige 400 dollars par camion, 10 dollars ou 5 pour les motos, selon que vous transporter des individus ou des marchandises» , deplore Leopold Mwisha, Président de la societé civile du groupement de Kamuronza.
Et de poursuivre
« En tout cas cette situation est en train d’enrichir le M23, ce qui est un financement d’une rébellion. Il y a des centaines de trafic multipliées par 400 dollars, c’est au-delà de 40.000 par axe, par semaine »
Selon la société civile, ces barrières sont érigées sur les axes Ntulo-kilolirwe et Mushaki, en presence de la force de l’EAC deployée dans cette zone.
Par ailleurs, il s’observe un retour timide de la paix dans les villages Murambi, Malehe et Kingi.
Par contre, toutes les écoles restent encore fermées suite à cette situation, car certaines d’entre elles servent des lieux d’acceuil aux deplacés.
Victor Muhindo