KINSHASA, 29 MARS INFOSDIRECT :Les agents de la société commerciale de Transports et Ports (SCTP s.a) ex Onatra, alertent sur une tentative de détournement des fonds destinés à la réhabilitation de deux quais du Port de Matadi.
D’après certains d’entre eux qui se sont confiés à Infosdirect.net, ce mercredi 29 mars, 1.500.000 dollars américains ont été déjà décaissés pour les travaux de réhabilitation en régie de deux quais 1 et 2 de ce port de Matadi (Cfr. Ordre Virement).
Les agents de la SCTP dénoncent ainsi la violation des lois en matière de passation des marchés publics pour avoir une société qui doit exécuter ces travaux. Ils accusent la hiérarchie de cet établissement d’être à la manœuvre de cette tentative de détournement.
« Il s’agit d’une fraude en vue d’échapper à la procédure relative à la loi sur la passation des marchés publics et permettre le détournement des fonds.Le DG ai Martin Lukusa a confié les travaux de réhabilitation des quais précités à une tierce firme en violation de la loi précitée, au vu et au su de l’IGF, du Gouvernement et du conseil d’administration. », apprend infosdirect.net.
Selon eux, ces travaux doivent être effectués par les structures de la SCTP, dont la Régie des travaux, comme ce fût le cas pour les quais 3 et 4 de 2011 à 2014; mais sont surpris de constater que l’ordre de virement est établi pour le compte de la firme MEC sarl.
A cet effet, ils estiment qu’il s’agit d’une illustration de la frappe à laquelle s’adonne le régime actuel pour se faire la santé financière, en vue des prochaines élections.
En outre, ils font remarquer qu’il est inopportun de la réhabilitation de ces deux quais parce que les huit quais du port de Matadi qui sont opérationnels actuellement suffisent amplement du fait de la baisse drastique du trafic à cause de la concurrence du port MGT et de la morosité du climat des affaires. Ils pensent que ces fonds pouvaient bien servir à régler tout soi peu la dette sociale.
Dans un autre chapitre, ces agents reviennent sur la mise en concession du terminal à conteneurs du Port de Matadi (TCM) dont la conclusion de contrat d’exécution signé depuis Avril 2022 entre le gouvernement congolais d’une part, et MSC (Méditerran Shipping Company s.a), ainsi que Shipping Investment Group (LLC) poserait plusieurs problèmes.
Pour eux, ledit contrat met en mal celui conclu avec DP World pour le port en eaux profondes, qui contient une clause d’exclusivité sur le trafic import-export des conteneurs pendant 15 ans. Or, font-ils remarquer, la modernisation du TCM implique que les conteneurs continueront à arriver dans le terminal sans passer par le port en eaux profondes.
Pour eux, il y a des dispositions contradictoires pour deux contrats d’un même gouvernement, où l’on note également l’absence des garanties pour le personnel du TCM/SCTP s.a. pour être repris par le concessionnaire. Ils voient en cette concession, une forme de privatisation des activités du TCM, avec, en prime, la mise au chômage du personnel de la SCTP, ce qui ne répond au slogan en vogue « Le peuple d’abord ».
Pour terminer, les agents de cette société alertent sur la faillite et l’effritement de la SCTP, au cas où les recettes du TCM vont revenir au concessionnaire, connaissant que les activités du TCM produisent plus ou moins 70% du chiffre d’affaires du port de Matadi et de toute la société.
Rédaction Infosdirect.net