KINSHASA, 06 AVRIL INFOSDIRECT : Plus de 300 responsables des partis et regroupements politiques ont officiellement réitéré leurs fidélité et loyauté au Chef de l’État Félix Tshisekedi, en signant mercredi 05 avril à Pullman hôtel de Kinshasa, la charte de l’Union sacrée de la nation.
La cérémonie riche en couleur s’est tenue en présence de grandes personnalités politiques occupant des fonctions régaliennes en République démocratique du Congo, notamment Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale, Bahati Lukwebo, numéro 1 du Sénat, Sama Lukonde, premier ministre, Jean Pierre Bemba, Vice premier ministre et ministre de la défense anciens combattants, Vital Kamerhe, VPM à l’économie nationale et Augustin Kabuya, Secrétaire Général du parti au pouvoir, l’union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
Ces personnalités ci-haut citées composent le présidium de cette plateforme.
La plus grande surprise pour certains a été la présence de Vital Kamerhe, président de l’UNC, qui intègre le présidium de la plateforme, en signant la charte pour accompagner la candidature de Félix Tshisekedi à la prochaine présidentielle comme en 2018.
Vital Kamerhe qui avait signé à Nairobi (Kenya) avec Félix Tshisekedi sous les bons offices de l’ancien Chef d’État Hururu Kenyatta, un accord d’accompagnement, voit ce dernier être résilié et étouffé par Félix Tshisekedi après avoir signé la charte de l’Union sacrée de la nation, acquise à la cause du fils de sphinx de Limete.
L’accord de Nairobi, stipulait que Félix Tshisekedi devrait être soutenu par Vital Kamerhe à la présidentielle de 2018, (chose qui a été faite) et qu’en cas de victoire, VK devrait être Premier ministre et lors de la présidentielle de 2023, Vital Kamerhe devrait être candidat président soutenu par Félix Tshisekedi.
Victorieux, mais sans majorité parlementaire, cet accord a dans son premier aspect connu une secousse et contrainte car Félix Tshisekedi devrait composer son gouvernement avec le FCC, qui d’ailleurs avait pris la primature au détriment de Vital Kamerhe.
Face à cet impasse, VK avait été promu au poste de Directeur de cabinet de Fatshi, devenu la plaque tournante de la présidence avant d’être écarté aux affaires, à la suite de sa condamnation par la justice congolaise pour détournement des fonds du programme d’urgence de 100 premiers jours du Président de la République.
Félix Tshisekedi va trouver refuge dans les ailes des anciens kabilistes, en créant ensemble avec eux l’union sacrée après l’effritement de la coalition FCC-CACH, alors que Kamerhe croupissait à Makala.
De là, l’avenir du CACH devient de plus en plus flou et sombre malgré les assurances de cadres et militants de l’UNC qui croyaient et tenaient toujours au respect dudit accord de Nairobi, oubliant l’image imprimée sur leur leader par la population congolaise depuis sa condamnation dans cette affaire de 100 jours.
Acquitté par la justice, Vital Kamerhe se remet en confiance et se verra confier de nouvelles charges d’État quelques mois plus tard. Félix Tshisekedi va de nouveau renouer des relations avec son ancien partenaire, en lui offrant cette fois-ci, le poste de Vice-premier ministre et ministre de l’économie nationale au mois de mars, à quelques mois des élections.
Cette nomination sera considérée comme une humiliation pour certains au vu de cet accord de Nairobi, mais pour le Pacificateur, « On peut servir son pays même au poste de Bourgmestre, pas seulement à la présidence ».
Félix Tshisekedi qui s’est entouré des récents et anciens Kabilistes, dont Modeste Bahati, Christophe Mboso, respectivement président du Sénat et assemblée nationale, et autres qui ont parachuté à l’union sacrée en « Sainteté », a réussi à mettre autour de lui une grande force parlementaire, sans oublier Jean Pierre Bemba, Antipas Mbussa qui viennent d’intégrer le gouvernement Sama 2.
Il réussi à réaliser un grand coup contre Vital Kamerhe pour briguer un deuxième mandat.
Les rêves de Vital Kamerhe, « le faiseur des rois », sont maintenant restés suspendus et ne pourront se réaliser qu’après 2028, si tout ira bien, car l’avenir est sombre, dit-on.
Pour l’heure, le Pacificateur pour les intimes, ne peut que se soumettre à la volonté de la majorité ou carrément se séparer au moment qu’il souhaitera de son partenaire s’il tient à l’accord du CACH, qui n’existe désormais que sur les imaginations.
Rédaction