KINSHASA, 15 MAI INFOSDIRECT__: La Banque Mondiale désapprouve la procédure ayant conduit à la dissolution du Fonds Social de la République démocratique du Congo par le Président Félix Tshisekedi à travers une ordonnance présidentielle promulguée en début de ce mois de mai, par la création d’un nouvel établissement rattaché à la présidence.
Dans une correspondance adressée au Ministre des finances de la RDC, la Banque Mondiale qui dit prendre acte de la décision du gouvernement congolais, exprime ses regrets sur l’absence d’un échange préalable qui lui aurait permis de mieux apprécier et d’anticiper ensemble les conséquences, en particulier, lorsqu’une telle décision a des implications majeures sur les arrangements institutionnels convenus dans le cadre des Accords Juridiques signés entre le Gouvernement et cette institution financière.
Elle rappelle aux autorités de Kinshasa que la décision de la dissolution du FSRDC n’est pas conforme aux Accords Juridiques concernant les modalités de mise en oeuvre des projets qu’elle finance au pays.
Parmi ces projets, on note : le Projet de Prévention et de Réponse aux Violences Basées sur le Genre ( PRVBG ) pour 100 millions de dollars américains ; le Projet de Stabilisation de l’Est de la RDC pour la Paix ( STEP ) pour 695 millions dollars américains ; et le Projet de Stabilisation et de Relèvement de l’Est ( STAR – Est ) pour 250 millions de dollars américains.
Ainsi, la banque mondiale décide de son côté de surseoir le financement de quelques projets en cours, plus particulièrement le projet STEP2 avec tous les contrats liés à celui-ci.
Avant de pouvoir continuer à engager les fonds des projets, le gouvernement et la Banque mondiale devraient s’accorder sur les mesures transitoires à mettre en place afin de s’assurer que les fonds sont utilisés aux fins prévues conformément à la politique de financement de projets d’investissement de la Banque mondiale.
D’après elle, cette transition permettra à ses équipes fiduciaires d’évaluer la nouvelle structure créée et de réviser , le cas échéant , les accords de financement.
Par ailleurs, cette firme attire l’attention de Nicolas Kazadi sur le fait que toute dépense effectuée dans le cadre d’une composante exécutée par le FSRDC après publication de l’Ordonnance présidentielle pourrait être déclarée inéligible.
Entre temps, la Banque Mondiale dit attendre les justificatifs des fonds à hauteur de 91 millions de dollars américains avancés aux projets PRVBG ( 2 millions ) et STEP ( 89 millions).
Ivan Honoré M.