LIBREVILLE, 26 MAI INFOSDIRECT__: Il s’est tenu à Libreville au Gabon, la Conférence régionale des Ministres en charge du genre et de la promotion de la femme des Etats membres de la CEEAC sous le thème « Bâtir en Afrique Centrale un agenda commun pour la promotion des droits des femmes et leur autonomisation ».
Invitée à cette conférence, Nathalie Kambala, Directrice Pays de l’ONG Femmes Main dans la Main pour le Développement Intégral (FMMDI), organisations de défense des droits des femmes évoluant en République démocratique du Congo (RDC), a été conviée à parler sur « La mobilisation de la société civile dans la lutte contre les violences faites aux femmes.».
Dans son intervention, elle a expliqué à l’assistance le combat mené par son organisation dans la lutte contre ce fléau dans l’espace Kasaï, qui a été secoué par le phénomène Kamwina Nsapu, avec tous ses corollaires, dont plusieurs cas des survivantes des violences sexuelles ont été enregistrés.

Elle a explicitement abordé les actions menées par sa structure avec le concours du HCR pour aboutir à l’abolition des amandes infligées aux femmes répudiées par leurs maris pour avoir été violées lors de ses conflits, cela conformément aux pratiques culturelles.
Elle a mis en avant plan, le plaidoyer réussi de son organisation, qui a obtenu le feu des autorités coutumières de l’espace, qui ont pris la décision d’abolir toutes ces amandes et réunifier les couples séparés, dont près de 100 couples ont été réunifiés à ce jour à Kananga au Kasaï Central et à Tshikapa au Kasaï.
Dans la foulée, elle a attiré l’attention de tous les pays membres de la CEEAC à mener un combat farouche contre les pratiques culturelles rétrogrades qui ne facilitent pas la promotion des droits des femmes, mais également leur épanouissement dans la société.
« Au delà de la guerre, au delà de problème de pauvreté, il ya aussi nos cultures, nos valeurs culturelles, nos mœurs qui avillissent les femmes, et la freine de s’épanouir, voilà pourquoi nous devons travailler et tout ce qu’on recommande à tous les Etats de l’Afrique centrale, vraiment au-delà de tout ce que nous faisons, la prévention, comme mécanismes de réduire les risques des violences sexuelles, touchons aussi nos cultures qui ne permettent pas à la femme de s’épanouir, on peut avoir de l’argent et dès lors que la coutume ne te permet pas de défendre les droits des femmes je pense que ça sera une difficulté pour notre épanouissement« , a-t-elle recommandé.

Il faut signaler que cette conférence était organisée sous le haut patronage La Première Dame gabonaise, Sylvie Bongo Ondimba, par la CEEAC avec le gouvernement gabonais en partenariat avec le Bureau Régional d’ONU-FEMMES de l’Afrique de l’Ouest et Centrale et le Bureau Régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale ( UNOCA ).
Elle se présente autant comme une tribune centrée sur l’analyse et la réflexion, qu’une plateforme d’échanges pouvant permettre de s’enrichir des expériences mutuelles et favoriser le partage des bonnes pratiques et convenir d’un Agenda Commun Régional portant sur la promotion des droits des femmes et leur autonomisation.
Ivan Honoré M.