KINSHASA, 29 MAI INFOSDIRECT __: N’ayant pas apprécié la récente répression de la marche de l’opposition congolaise par la police nationale congolaise, le 20 mai à Kinshasa, l’ONG Human Rigths Watch va-t-en-guerre contre les violations des droits humains lors de cette répression.
Dans un article de presse publié ce lundi 29 mai sur son site internet, consulté par infosdirect.net, cette organisation fait savoir qu’à la proche des élections générales en République démocratique du Congo, les autorités congolaises devraient faire tout pour assurer la protection des civils contre toute violation de leurs droits par les agents de sécurité.
«Alors que la RD Congo se prépare à des élections plus tard cette année, le gouvernement devrait prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir que chacun puisse exprimer pacifiquement ses opinions sans crainte d’arrestation ou de passage à tabac par les forces de sécurité », a déclaré, Catherine Kaneza Nantulya, directrice adjointe de la division Afrique de Human Rights Watch.
Dans la foulée, elle déploré, les félicitations publiques de Félix Tshisekedi adressées au chef de la police qui avait supervisé les opérations des forces de l’ordre, au cours desquelles ont été réprimé dans la violence les manifestants dans la commune de Ngaba lors de la marche de l’opposition, le 20 mai.
Selon elle, les propos de Tshisekedi font craindre que l’enquête policière sur les violences manque d’impartialité et que le gouvernement encourage l’usage excessif de la force par la police lors de futures manifestations.
« La brutalité de la police congolaise contre les manifestants est une tentative de réduire au silence toute dissidence et de dissuader les futures manifestations. Le président ne devrait pas récompenser les officiers supérieurs lorsque les manifestants sont violemment réprimés, mais plutôt veiller à ce que les enquêtes soient crédibles et équitables et que tous les individus reconnus responsables d’abus soient sanctionnés ou poursuivis de manière adéquate. » a poursuivi Carine Kaneza Nantulya, directrice adjointe de la division Afrique de Human Rights Watch.
Il faut signaler que cette manifestation avait été appelée par 4 leaders de l’opposition, dont Martin Fayulu, d’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (Ecidé) ; Moise Katumbi, d’Ensemble pour la République ; Matata Ponyo, de Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD) ; et Delly Sesanga, de l’Envol pour la RD Congo.
Cette marche avait pour objectif de dénoncer l’augmentation du coût de la vie, l’opacité du processus électoral et l’insécurité persistante dans l’Est de la RD Congo.
Malheureusement, elle a été réprimée par la police à gaz lacrymogènes. Des blessés plus de 100 selon l’opposition ont été internés dans des centres de santé pour des soins de santé.
Ivan Honoré M.