BUKAVU, 17 AOÛT INFOSDIRECT :Dans son nouveau rapport sur la situation sécuritaire à l’Est de la République démocratique du Congo, le secrétaire général des Nations Unies, alerte sur un contact permanent entre les rebelles du M23 et un groupe armé Twigwaneho dans les plateaux de Minembwe à Fizi au Sud-Kivu.
D’après lui, ces contacts qui se sont intensifiés entre les deux groupes armés risquent de conduire à nouveau front de ces terroristes.
« L’intensification des contacts entre le M23 et le groupe Twigwaneho à Minembwe a accru le risque qu’une reprise des hostilités au Nord-Kivu conduise à l’ouverture d’un deuxième front au Sud-Kivu, ce qui pourrait contribuer à la mobilisation de groupes armés locaux auparavant inactifs face à une situation perçue comme une agression étrangère », alerte Antonio Guterres.
Il rassure par ailleurs que le Sud-Kivu, qui demeure sous administration civile (contrairement au Nord-Kivu et à l’Ituri), n’est pas touché par certaines des dynamiques à l’œuvre au Nord-Kivu, notamment la manifestation violente d’un sentiment d’hostilité à l’égard de la MONUSCO.
Pour lui, le niveau de violence communautaire dans le Sud-Kivu est nettement inférieur à celui observé dans les deux autres provinces orientales touchées par le conflit.
Le groupe armé Twigwaneho est composé en majorité par des jeunes Banyamulenge.
Il y a peu, un notable du Sud-Kivu, Justin Bitakwira avait accusé le Banyamulenge de commettre plusieurs exactions en complicité avec d’autres groupes armés sur les populations de l’Est.