KINSHASA, 17 AOÛT INFOSDIRECT__: Les travaux de la table ronde sur l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu se sont clôturés mercredi 16 août, auxquels ont pris part plusieurs acteurs pour évaluer les contours de ce régime militaire institué par le président de la République pour mettre fin à l’activisme des groupes armés dans ces deux provinces.
Pour Delly Sesanga, député national élu de Luiza au Kasaï Central, l’état de siège met à bas les libertés civiques fondamentales et en particulier le fonctionnement de la justice civile et la libre expression politique.
Il estime que ce régime militaire s’est plutôt enlisé, tentant de camoufler l’impuissance, devenue la marque de fabrique du pouvoir, la dégradation de la situation militaire et sécuritaire et la dilution de l’unité nationale.
« Chaque jour des Congolaises et des congolais de l’Ituri et du Nord Kivu subissent dans leurs chairs les conséquences de ce choix désastreux et hasardeux, pris sans planification juste à des fins de communication. C’est inacceptable ! Et c’est pourquoi, je m’y suis toujours opposé dès l’annonce de cette décision, qui procédait davantage d’un manque de vision servant de mesure bouche trou au vide politique du régime face à la question sécuritaire de l’Est. », indique ce candidat déclaré à la présidence.
Et de poursuivre
« A l’heure du bilan de cette échappée solitaire entêtée, la table ronde n’est qu’un exutoire, une porte de sortie dérobée pour un pouvoir incapable d’assumer ses décisions et l’absence des résultats! »
Par conséquent, Sesanga pense que cette situation nécessite l’engagement et la mobilisation de tous pour qu’enfin le changement attendu arrive et que le pays retrouve sa grandeur et sa souveraineté.
À la clôture de ses assises, Jean Michel Sama Lukonde a révélé que les rapports de trois commissions seront transmis au chef de l’Etat Félix Tshisekedi pour sanction.