KINSHASA, 21 AOÛT INFOSDIRECT__: Human Rigths Watch alerte sur la répression que fait subir le régime Tshisekedi aux opposants congolais pendant cette période électorale, où tout le pays attend aller aux urnes en décembre prochain.
Dans sa déclaration publiée sur son site Internet consulté par infosdirect.net ce mardi 22 août, cette organisation internationale de défense des droits humains fait remarquer qu’à quelques mois des élections, les cadres de l’opposition sont victimes de restriction de leurs droits fondamentaux.
« La récente vague d’arrestations et de restrictions des libertés fondamentales par les autorités congolaises vise les candidats à l’élection présidentielle issus de l’opposition et leurs dirigeants. », note Thomas Fessy, chercheur principal de Human Rights Watch sur la RD Congo, qui estime par ailleurs que le gouvernement devrait veiller d’urgence à ce que ces candidats, leurs partisans et tous les Congolais puissent librement exprimer leurs opinions et organiser des manifestations pacifiques avant les scrutins de décembre.
Pour HRW, cette répression se déroule dans un contexte de tensions politiques accrues avant le démarrage officiel de la campagne électorale en novembre prochain, et par conséquent les autorités congolaises sont tenues de garantir les droits à la liberté d’expression, d’association, de réunion pacifique et de circulation.
Thomas Fessy, révèle également que cette attitude du gouvernement vis-à-vis des partis d’opposition a une incidence sur leur couverture médiatique, faisant référence à l’attaque des journalistes ayant accompagné vers fin juillet dernier, l’opposant Delly Sesanga à Kananga au Kasaï Central.
Dans ce même registre, Human Rights Watch est revenu sur l’assassinat de Chérubin Okende, l’arrestation de Salomon Kalonda et toutes les répressions de manifestations de l’opposition depuis le mois de mai dernier pour confirmer sa thèse de violations des droits des opposants politiques par le régime Tshisekedi.
Tout ceci, explique cette structure, est une manœuvre du pouvoir par des efforts politiquement motivés pour intimider l’opposition pendant cette période cruciale préélectorale.
Patrice Ntanga