GOMA, 31 AOÛT INFOSDIRECT__: Les voix s’élèvent contre les massacres d’une dizaine des civils et adeptes d’une secte religieuse à Goma au Nord-Kivu, par des éléments des forces armées de la République démocratique du Congo, mercredi 31 août, lors d’une manifestation contre la Monusco et la force régionale de la communauté d’Afrique de l’Est.
Des leaders de l’opposition congolaise ne sont pas restés différents face à ces actes ignobles, qu’ils qualifient des crimes. Martin Fayulu, Moïse Katumbi et André Claudel Lubuya.
Pour Martin Fayulu, président de l’Ecidé et leader de la coalition Lamuka, personne n’a le droit d’ôter la vie à un concitoyen manifestant qu’importe ses croyances et son combat.
«Nous condamnons le carnage à Goma des membres d’un groupe révolté contre l’insécurité, perpétré par nos éléments des FARDC sous le commandement du Gouverneur Militaire du Nord-Kivu. Les dépouilles des victimes ont été traitées avec le plus grand déni d’humanité. Personne n’a le droit d’ôter la vie à un concitoyen manifestant qu’importe ses croyances et son combat. Cette énième violation des droits humains doit faire l’objet d’une enquête sérieuse et les responsables punis! », à dénoncé le leader de Lamuka.
De son côté, Moïse Katumbi, président national de Ensemble pour la République, condamne ces tueries, parle d’un crime contre l’humanité.
«L’incapacité du gouvernement à mettre un terme à l’insécurité est son plus grand échec. Dans tout le pays, des criminels sont en liberté. A Goma, une enquête doit être diligentée. Les auteurs des tueries ainsi que leurs commanditaires doivent être identifiés, traduits en justice et condamnés avec sévérité. Aucun crime ne peut rester impuni. », déplore ce candidat président de la République.
Pour sa part, Claudel Lubuya, député national et président national du parti UDA-Originelle, parle d’un crime de sang, un crime d’État, délibérément commis par des agents publics et publiquement assumé par l’autorité provinciale à travers son communiqué.
«Il s’agit donc, au vu des images qui circulent et que ne conteste aucune source officielle, d’un crime de sang, un crime d’État, délibérément commis par des agents publics et publiquement assumé par l’autorité provinciale à travers son communiqué. Il jette de l’opprobre sur le gouvernement de la République et appelle de sa part une action urgente pour que des sanctions les plus sévères soient infligées aux auteurs, coauteurs et commanditaires de ce massacre ainsi qu’à des poursuites judiciaires afin de prévenir toute récidive», a dénoncé l’élu de Kananga au Kasaï Central.
D’après plusieurs sources concordantes, près de 50 civils ont été tués par les militaires lors de cette manifestation. L’armée par contre, parle de 6 civils.