GOMA, 04 SEPTEMBRE INFOSDIRECT__: Le député Jean Baptiste Muhindo Kasekwa vient d’adresser une question écrite au premier ministre Jean Michel Sama Lokonde au sujet du carnage du 30 août dernier dans la ville de Goma au Nord-Kivu contre les populations civiles.
Cette question porte sur la «léthargie dans la prise de mesures conservatoires et paradoxes de procès en flagrance en charge des survivants en lieu et place des responsables politico- militaires concernés.»
Cet élu de Goma veut avoir des explications auprès du premier ministre sur ce qui a poussé les forces de l’ordre à user de la force pour commettre ce grave forfait meurtrier, pendant que la marche des jeunes Wazalendo n’avait pas encore commencé.
«Qu’est-ce qui a justifié l’intervention d’une unité des forces spéciales de la Garde Républicaine dans cette opération alors que ladite manifestation n’avait même pas encore commencé ?», s’interroge-t-il.
Eu égard à l’extrême gravité des faits, Jean Baptiste Muhindo se dit étonné de constater que jusqu’à ce jour, le Gouvernement de la République s’interdit de prendre des mesures conservatoires à l’endroit des autorités politico-militaires provinciales impliquées.
C’est ainsi qu’il a initié cette question écrite contre Jean Michel Sama Lukonde pour qu’il soit informé sur les mobiles de cette léthargie.
Sur instruction du chef de l’Etat, une Commission interministérielle séjourne à Goma depuis samedi dernier. Dimanche, cette dernière a auditionné les responsables de tous les services de sécurité.
A l’issue de ces auditions, le commandant de brigade interarmées de la garde républicaine et le commandant du 19ème régiment militaire ont été mis aux arrêts et déférés à l’auditorat militaire.