GENÈVE, LE 8 SEPTEMBRE 2023, INFOSDIRECT__: Le Représentant de l’UNICEF en République démocratique du Congo, Grant Leaity, a au cours d’un point de presse tenu à Genève, déploré les conditions inhumaines dans lesquelles vivent les enfants congolais de moins de 5 ans dans les provinces de l’Est.
D’après lui, la violence contre les enfants dans l’Est de la RDC, a atteint des niveaux sans précédent, car le pays compte à ce jour le plus grand nombre au monde de violations graves contre les enfants dans les conflits armés, vérifiées par l’ONU.
« Au cours de l’année écoulée, cette recrudescence de la violence et des conflits dans l’Est a entraîné la pire crise de déplacement en Afrique et l’une des pires au monde. Plus de 2,8 millions d’enfants subissent le poids de la crise dans l’Est. Je suis ici aujourd’hui pour, je l’espère, tirer la sonnette d’alarme. Chaque jour, des enfants sont violés et tués. Ils sont enlevés, recrutés et utilisés par des groupes armés…», a-t-il déclaré.
Le Représentant de l’UNICEF en République démocratique du Congo, Grant Leaity, fait savoir qu’au cours des trois premiers mois de 2023, plus de 38 000 cas de violences sexuelles et sexistes ont été signalés dans la province du Nord-Kivu, représentant une augmentation de 37 % par rapport à la même période en 2022.
« Outre des niveaux de violence sans précédent, la vie des enfants dans l’est du Congo est menacée par les épidémies et la malnutrition. Environ 1,2 million d’enfants de moins de cinq ans dans l’est du pays sont confrontés à un risque de malnutrition aiguë. Les épidémies se multiplient, la RDC connaissant sa pire épidémie de choléra depuis plus de cinq ans et la rougeole en hausse, avec plus de 780 000 cas en août. »
Dans son intervention, il a rassuré que l’UNICEF a les solutions pour répondre à tous les besoins humanitaires des enfants, à condition qu’elle ait les ressources nécessaires pour y parvenir.
« Pour intensifier notre réponse humanitaire dans l’est de la RDC, l’UNICEF a besoin de 400 millions de dollars. Cependant, notre appel n’a reçu qu’un financement supplémentaire de 1 pour cent depuis l’annonce de l’intensification de l’urgence en juin de cette année, et nous avons désespérément besoin de fonds supplémentaires.», a-t-il poursuivi.
La deuxième chose dont l’UNICEF a besoin est la volonté politique de mettre un terme à ce conflit, c’est ainsi qu’elle appelle le gouvernement congolais et les pays africains et la communauté internationale à travailler ensemble pour trouver une solution pacifique à cette crise.