KINSHASA, 16 SEPTEMBRE 2023, INFOSDIRECT__: À l’occasion de la célébration de la journée internationale du droit à l’instruction, le 15 septembre de chaque année, l’ONG Femmes Main dans la Main pour le développement intégral (FMMDI), constate avec amertume le faible taux d’accès aux études des femmes et filles de l’espace Kasaï.
Dans une déclaration faite à Kinshasa, Nathalie Kambala, Directrice Pays de cette organisation fait remarquer qu’au moins 25 % des filles qui débutent leurs cursus scolaire et universitaire les finissent contre 48 % des filles qui contractent des mariages précoces.
« Pour nous, ici dans la province du Kasaï central depuis l’avènement de la gratuité de l’enseignement et quelques sensibilisations des ONG de protection de l’enfant, je pense que l’accès à la scolarité des enfants devient un peu facile (…). Ici le problème ce qu’aller avec les études jusqu’au bout, c’est qui pose un peu problème. Face au faible taux de l’instruction des femmes et filles dans l’espace Kasaï, nous lançons un appel vibrant à tous (gouvernants, partenaires techniques et financiers, parents et communautés) de privilégier au même titre que les garçons, la scolarité des filles.», déplore Nathalie Kambala.
Au-delà de la gratuité de l’enseignement, Nathalie Kambala fait observer les conditions de vie difficiles des parents, qui éprouvent d’énormes difficultés qui ne leurs permettent pas d’acheter des kits et fournitures scolaires pour leurs enfants.
« Pour les femmes, cela doit se faire autour d’une discussion, autour d’une réunion de famille parce qu’on prétend croire qu’une fille qui va jusqu’au bout avec ses études, il lui est difficile d’avoir le mariage. Au Kasaï aujourd’hui, si on veut estimer en termes de pourcentage, les filles qui terminent les études ne vont pas au-delà de 25% et les filles qui accèdent aux mariages précoces sont au- delà de 48% pour l’espace grand Kasaï. Imaginez combien de filles ne seront pas utiles à la société si elles n’ont pas étudié.», poursuit cette activiste des droits des femmes et filles.
Ainsi, pour renverser la tendance, elle recommande au gouvernement de faciliter l’accès à l’éducation des filles, qui ont la volonté mais confrontées aux difficultés financières de leurs parents, qui dans cette circonstance privilégient les garçons.
Elle appelle également à la mobilisation des fonds auprès des partenaires techniques et financiers auprès pour appuyer l’éducation des filles, ce avant d’inviter les structures de défense des droits des filles, les parents et la communauté toute entière à promouvoir l’instruction des filles.