KINSHASA, le 26 Octobre 2023 INFOSDIRECT —— ; Dans une interview accordée à Radio France Internationale, l’ancien ministre de la justice et président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba, s’oppose à l’invalidation de la candidature de l’opposant Moïse Katumbi à l’élection présidentielle de décembre prochain, pour raison de la nationalité.
Ce cadre du Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila, qui avait accusé en son temps l’ancien gouverneur du Katanga de détenir la nationalité italienne, estime qu’il n’est pas opportun de soulever ce débat à ce jour, le Président Félix Tshisekedi ayant reconnu et soutenu lui-même que le concerné est bel et bien congolais.
« Sur le cas de Moïse Katumbi, je voudrais dénoncer l’hypocrisie nationale sur cette question de la nationalité congolaise. Je n’avais pas de preuves qu’il était italien, j’ai eu des dénonciations. Par la suite, Moïse Katumbi a pris un avocat célèbre, Dupont Moretti, ministre français de la justice, qui a fait parvenir des documents en disant que la commune de résidence ne reconnaissait pas la nationalité italienne et pour moi c’est une page tournée. », a déclaré Alexis Thambwe Mwamba sur RFI
Et de poursuivre : « C’est absolument une distraction de soulever cette question, on est dans un faux débat. Je pense que le président de la République lui-même qui avait ordonné de donner à Moïse Katumbi son passeport, c’est le président de la République lui-même qui avait dit mais il avait été gouverneur du Katanga, comment peut-on lui contester la nationalité congolaise ? ».
Pour Alexis Thambwe, il ne faut pas mettre le pays en danger en écartant certains candidats de la course à la présidentielle pour. Il faut donc laisser Moïse Katumbi se présenter.
« Il ne faut pas embraser le pays en […] les personnes qui peuvent se présenter. J’en ai fait un problème à un moment donné en tant que ministre de la justice mais aujourd’hui je considère que ça serait totalement immoral d’opposer à Moïse Katumbi le fait qu’on ait dit à un moment donné qu’il avait une autre nationalité. Pour moi il faut laisser Moïse Katumbi se présenter. », a-t-il souligné.
Cette sortie médiatique de l’ancien président du Sénat intervient au moment où la Cour Constitutionnelle a annoncé le début ce vendredi de l’examen de différentes requêtes en annulation des candidatures retenues sur la liste provisoire de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dont celle contre le président de Ensemble pour la République, Moïse Katumbi, jugée irrégulière pour défaut de nationalité.
Richard Muteta