LUBUMBASHI, le 16 novembre 2023 INFOSDIRECT —— ; Une délégation des organisations non gouvernementales de défense des droits humains œuvrant dans l’espace Grand Katanga a été reçue, ce mercredi 15 novembre 2023 à Lubumbashi, par le commandant de la deuxième zone de défense des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le Lieutenant Général Pacifique Masunzu.
Conduite par Maître Hubert Tshiswaka de l’Institution de Recherche en Droits Humains (IRDH), cette délégation est venue soumettre les préoccupations des ONG des droits de l’homme sur la situation des atteintes aux droits humains qui a prévalu en territoire de Malemba Nkulu dans la province du Haut-Lomami en début de semaine.
« Comme vous avez suivi tous, il y a eu beaucoup d’images qui ont circulé dans les réseaux sociaux où on a vu particulièrement l’image choquante de cette femme qui a été dénudée et violée en public. Alors ça nous a choqué comme ONG des droits de l’homme. Et étant basé à Lubumbashi, nous nous sommes dits qu’elle est l’autorité qui a compétence sur cette juridiction que nous pouvions voir. Et nous avons trouvé que c’était la deuxième zone de défense, nous sommes venu le voir. », a déclaré à la presse Me Hubert Tshiswaka, à l’issue de cette rencontre.
Ce dernier a indiqué avoir reçu des assurances du Lieutenant Général Pacifique Masunzu quant à l’intervention des FARDC pour rétablir l’ordre public troublé, mais aussi des mesures prises pour éviter que pareille situation ne puisse se reproduire dans cette partie du Haut-Lomami.
« On est surpris de savoir que les FARDC avaient déjà pris des précautions dès le premier jour quand les images ont commencé à circuler, ils ont renforcé les unités sur place, ils ont instruit les militaires qui étaient sur place de renforcer la police qui était débordée, parce que tout le monde a vu que la police était débordée. Ils ont calmé la situation, il y a même d’autres unités qui sont arrivées sur place, apparemment les gens sont rentrés dans la situation normale. Et ils nous a surpris de savoir qu’il est en contact avec les gens qui sont dans l’administration du territoire là localement et même les civils qui nous ont témoigné que la majorité sont originaires du Kasaï, ils sont déjà rentrés dans leurs activités ordinaires. », a poursuivi le Directeur Général de l’IRDH.
Me Hubert Tshiswaka, qui était accompagné de Me King Mushilanama de l’HDH, a, par ailleurs, souligné que les ONG des droits de l’homme ne vont pas s’arrêter là. Celles-ci comptent maintenant mettre la pression sur les autorités judiciaires afin qu’elles puissent faire des enquêtes, identifier les personnes qui ont perturbé l’ordre public et les déférer devant la justice.
Richard Muteta