Kinshasa, 31 janvier 2024, INFOSDIRECT__: Cinq regroupements politiques membres de l’Union sacrée de la nation (dont la REPOP, AAND, 1A/A, RDT et ADRP), viennent de protester les résultats provisoires des élections législatives nationales rendus publics par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le 14 janvier dernier.
Dans une déclaration faite mardi 30 janvier 2024, cette coalition constate plusieurs irrégularités de la part de la CENI dans la publication de ses résultats, dont la non publication des résultats détaillés des candidats députés nationaux des Partis et Regroupements politiques n’ayant pas atteint le seuil national d’éligibilité; des résultats bureau de vote par bureau de vote pour tous les candidats des Partis et Regroupements politiques ayant participé à ces élections conformément à l’article 71 de la loi électorale; l’impossibilité délibérée d’imprimer les procès-verbaux des résultats dans certains Bureaux de vote et la non remise des procès-verbaux desdits résultats aux témoins des Partis et Regroupements politiques.
À cela s’ajoutent l’interdiction par la CENI de la compilation manuelle dans ses Centres Locaux de Compilation, alors qu’en cas de discordance entre les résultats de compilation manuelle et ceux de compilation électronique, les premiers ont primauté sur les seconds.
Toutefois, cette coalition précise que malgré ces difficultés, les procès-verbaux en sa possession, prouvent que ces regroupements ont atteint le seuil national d’éligibilité, mais scandalisés d’être classés par la CENI comme ne l’ayant pas atteint.
Eu égard aux tristes constats ci-haut indiqués, ces regroupements exigent :
1. Que préalablement à tout examen des requêtes soumises à la cour constitutionnelle, la CENI publie impérativement les résultats des législatives nationales du 20 Décembre 2023 dans leur intégralité, sans omettre aucun candidat, par circonscription et par bureau de vote. Faute de quoi, nous serons en droit de croire que nos Partis et Regroupements politiques sont victimes des règlements des comptes. politiques et exigerons que la Cour constitutionnelle déclare d’office que nous avons réalisé le seuil national d’éligibilité et de nous remettre dans nos droits dans toutes les circonscriptions électorales du pays où certains parmi nos candidats devraient être proclamés élus car, dans un État de droit, la loi s’impose à tous et constitue le fondement de la République;
2. Que la CENI rende public le taux de compilation des procès-verbaux par circonscription tout en précisant le total des suffrages des bureaux de vote non compilés:
3. Que la CENI lève sans délai son instruction illégale donnée à tous ses Agents des Centres locaux de compilation relative à l’interdiction de mettre à la disposition de toutes les parties prenantes les procès-verbaux des résultats provisoires des élections législatives nationales du 20 Décembre 2023:
4. Que si nos trois (03) premières revendications ci-haut indiquées, ne sont pas honorées, nous considérerons désormais que la publication des résultats provisoires des élections législatives, est devenue une question politique et solliciterons l’implication personnelle du Président de la République, en sa qualité de garant du bon fonctionnement des institutions, pour que équité et justice soient respectées et ce, dans la ligne droite de son engagement solennel pris devant la nation congolaise lors de sa prestation de serment du 20 janvier 2024 au stade des Martyrs de la pentecôte, de corriger toutes les erreurs du passé;
5. Que la Cour constitutionnelle, dernier rempart de notre pyramide judiciaire, examine les requêtes lui soumises en toute indépendance conformément aux lois de la République et ordonne à la CENI d’effectuer non seulement le recomptage des suffrages mais aussi, la compilation manuelle dans les Centre locaux de compilation des résultats des élections législatives et de les rendre public avant la proclamation des résultats définitifs desdites élections;
6. Que la Cour Constitutionnelle examine toutes les requêtes lui soumises en contestation des résultats des élections législatives nationales dans le délai légal de deux mois car, dépassé ce délai de 60 jours, les résultats biaisés, ne reflétant pas la vérité des urnes tels que publiés par la CENI, seront malheureusement réputés définitifs.
Par ailleurs, afin de trouver gain de cause à leurs revendications ces regroupements politiques annoncent plusieurs actions de grande envergure, dont des sit-in tant diurnes que nocturnes devant la Cour constitutionnelle jusqu’au prononcé de tous les arrêts judiciaires de nos respectives requêtes.