Le décès des suites d’un cancer du Président namibien Hage Geingob, le 4 février 2024 dernier dans un hôpital de Windhoek, capitale de ce pays frère d’Afrique Australe n’a pas laissé indifférents les leaders du monde entier qui ont nombreusement compatit avec le peuple namibien.
Une des illustres marques de compassion enregistrée provient du Président de la République honoraire de RDC, Joseph Kabila Kabange qui a transmis par le biais du Bureau du Président Honoraire un message écrit de condoléances à la famille éplorée et au peuple namibien.
On peut y lire le » choc et les regrets » de JKK suite au décès de celui avec qui en sa qualité de Chef de l’Etat Congolais, il a « travaillé étroitement » sur la consolidation des relations bilatérales entre les deux États frères.
Une source d’inspiration pour les futures générations africaines
Se remémorant l’action du Président namibien défunt, l’artisan de la première alternance en RDC cite son « engagement au développement de son pays, au bien-être de son peuple, à l’intégration régionale au sein de la SADC, son idéal panafricaniste et dans la coopération Sud-Sud ainsi que ses médiations dans les conflits armés et les crises politiques dans le monde entier ».
Le Président honoraire conclut par ses condoléances à la famille éplorée et au peuple namibien tout en rappelant que « la mémoire de sa vie comme homme d’Etat au service d’idéaux nobles va demeurer une source d’inspiration pour les générations futures d’africains ».
Un militant pour la liberté
Pour rappel, le président namibien Hage Geingob décédénà 82 ans est une figure de l’indépendance de ce pays et ardent opposant au régime d’apartheid en Afrique du Sud.
Président du pays depuis 2014, il avait récemment soutenu la plainte de l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice et condamné la position de l’Allemagne, ancienne puissance coloniale de la Namibie, qui a rejeté les accusations de « génocide » de Pretoria à l’encontre d’Israël.
Né dans le nord de la Namibie en 1941, Hage Gottfried Geingob se lance dans le militantisme dès son plus jeune âge, réclamant la fin du régime d’apartheid de l’Afrique du Sud qui gouverne alors le territoire namibien, avant de s’exiler pendant près de trois décennies.
Aux États-Unis, il promeut ardemment l’indépendance de la Namibie et représente à l’ONU et dans les Amériques le mouvement de libération locale, le SWAPO — l’actuel parti au pouvoir.
En 1989, il revient en Namibie, un an avant l’accession de son pays à l’indépendance et sa première nomination en tant que premier ministre.
Il reste en poste pendant 12 ans, un record de longévité en Namibie, avant de le devenir à nouveau en 2012.
Élu ensuite président en 2014 à la faveur d’un raz-de-marée électoral (87 %) puis réélu en 2019 pour un dernier mandat.