Kananga, 08 février 2024, INFOSDIRECT__: C’est un moment de joie et de sourire que Mme Édouard Bakamubia victime d’une barbarie d’un séducteur sexuel ayant conduit à l’amputement de son bras gauche a vécu mercredi 07 février 2024 à l’hôpital général de référence de Mikalayi dans le territoire de Kazumba au Kasaï Central, où elle suit les soins.
Il s’agit là d’une visite de renconfort et de soutien effectuée par une forte délégation des Femmes leaders du Kasaï Central réunies au sein de leur collectif afin de consoler l’une d’entre elles victime d’une agression physique de la part d’un séducteur sexuel après avoir refusé ses avances sexuelles dans un champ au village Kempe.
Allongée sur son lit de l’hôpital après avoir subie une intervention chirurgicale il y a quelques jours, Edouard a été stupéfaite de cette visite surprise des ces femmes soucieuses de leur pair, qui lui ont témoigné leur amour, compassion et soutien pour cette douloureuse pendant cette épreuve qu’elle traverse.

Cette visite fait suite notamment à un cri d’alarme lancé par l’hôpital général de Mikalayi pour qu’une aide en faveur de cette femme abandonnée sur le lit de l’hôpital lui soit apportée.
Nathalie Kambala, Jacqueline Tshibuabua et Monique Ngalula et deux autres femmes leaders ont constitué cette forte délégation, qui ne s’est pas rendue sur place lieu main vide. Dans leur gibecière, on y a noté des vivres et non vivres apportée à cette brave femme qui n’a cessé malgré sa situation de transmettre à ces pairs une énergie et une attitude de confiance. Dans ce lot, on peut citer, des habits, des savons, sucre, farines, sardines, sel, et tant d’autres presents.
«Nous avions suivi avec tristesse et angoisse la triste nouvelle qui était arrivée à l’une d’entre nous à Kempe lors d’une dispute au champ où son séducteur sexuel lui a amputé son bras gauche. C’est pourquoi ce jour, le collectif des femmes et filles leaders s’était rendu à Mikalayi pour visiter cette femme qui s’est vue amputé son bras gauche. Nous lui avons apporté des vivres et non vivres pour qu’elle soit dans des bonnes conditions pendant sa période de convalescence. Mais aussi nous lui avons apporté une enveloppe qui lui a été remise», a expliqué Jacqueline Tshibuabua, point focal provincial de ce collectif.
Et Nathalie Kambala, membre de ce collectif et Directrice Pays de l’ONG FMMDI qui était dans la suite de lancer : «Moi personnellement elle m’a transmis son énergie, vous sentez qu’elle était positive, courageuse, nous l’avions conseillé, FMMDI va mettre à sa disposition un conseiller psychologique pour l’accompagnement thérapeutique, car elle a tendance à demander son bras, nous allons aussi la mettre dans le projet Koica pour qu’elle bénéficie le paquet d’une prise en charge holistique des violences basées sur le genre».

Profitant de cette visite, cette délégation a mené une séance de sensibilisation des femmes rurales à la prévention des violences basées sur le genre dans leurs milieux et surtout pendant leurs activités champêtres.
Jacqueline Tshibuabua a dans son intervention, donné plusieurs techniques à femmes pour se mettre à l’abri de toutes les formes des violences basées sur le genre dans leur vie quotidienne.
Le collectif des femmes a réitéré son message à la justice pour que des enquêtes sérieuses soient menées afin que le bourreau soit appréhendé et puni conformément aux lois du pays.