L’annonce de sa candidature pour un 3ème mandat, en violation de l’article 198 de la constitution, sonne comme un couperet. Qui est Fify MASUKA pour développer ce genre de prétention qui ne vexe visiblement pas Fatshi ?
On le sait, elle s’est imposée et a été imposée gouverneure de la province du Lualaba depuis décembre 2020. Elle est restée à ce poste, même après la démission de son titulaire le 10 janvier 2023. Encore une fois, en violation de la constitution et de la loi sur la Libre Administration des Provinces. Pour quelle mission ?
L’article paru dans les colonnes de Africa Intelligence le 5 février 2024 intitulé Dans l’ex-Katanga, le far-west
minier du clan Tshisekedi ne peut-il pas être considéré comme un indicateur pour mieux comprendre les enjeux d’une telle situation ?
Certes, tous n’auraient pas une même licence pour commenter un tel article, mais qu’à cela ne tienne, il a la valeur de permettre plusieurs interprétations.
Comment, à en croire cet article de Africa Intelligence, qu’un quidam, se présentant comme un petit Fatshi juste pour son appartenance à l’udps, dont il justifie plus de 20 ans d’engagement, peut-il se permettre des menaces à un dirigeant d’une grande société minière qui donne des emplois aux congolais ? Le scandale dans cette province de Fify MASUKA est à son comble. Les crimes économiques profitent bien à leurs auteurs….
Mais en attendant, c’est la population du Lualaba qui paye le prix. C’est chaque jour qu’il s’observe la détérioration de leurs conditions de vie sociale et sécuritaire. Leur avenir est compromis par des conciabules politiques au profit de quelques individus.
Les infrastructures sont en état de délabrement avancé, les chantiers pourtant entamés par son prédécesseur peinent à être finalisés, même ceux qu’elle a déjà livrés. La voir se présenter au nom du Chef de l’Etat comme la meilleure gouverneure du pays laissent les observateurs avertis sans mots. il y a de quoi s’interroger sur la crédibilité des notes qui arrivent sur la table du Chef de l’Etat.
Voici quelques éléments qui énervent pour sa nouvelle candidature
- La loi interdit à un gouverneur de province d’exercer des activités commerciales dans sa juridiction. Même si elle dit confier sa coopérative Comibakat à sa famille, qui ignore qu’elle en est la véritable proprio ? Peut-on parler d’une concurrence loyale dans ce cas avec les autres concurrents ?
- Fify MASUKA n’a jamais été élue au poste de la gouverneure qui lui a été malencontreusement attribué. Surtout après la démission de son titulaire. Doit-on déduire qu’elle tire toute son assurance pour postuler à sa succession qui manque de repère d’antécédent par ce qu’ elle protège dans la province ?
Science sans conscience n’est que ruine de l’âme, disait François Rabelais au XVIème siècle. Le 2ème alinéa de l’article 198 de la constitution est sans appel : Le Gouverneur et le Vice-gouverneur sont élus pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois par les députés provinciaux au sein ou en dehors de l’Assemblée provinciale.
Un mandat en droit, allant du quantieme au quantieme, peut-être écourté ou prolongé selon le cas, mais il reste un mandat pourvu. L’élément déterminant étant le remplacement des anciennes institutions par des nouvelles élues démocratiquement. La cour constitutionnelle est cette fois-ci prévenue en avance.
Pour finir, le Lualaba a déjà pris sa dose avec cette dame depuis 2015, année où elle a été nommée au poste de commissaire spécial adjoint. Plus de 9 ans à la tête de la province pour un bilan zéro pointé, c’est plus qu’une dose de viagra administrée à un vieux de 90 ans, quand sa partenaire a le même âge. Pitié pour les lualabais qui souffrent !