Dans une lettre ouverte adressé aux pays membres de la communauté internationale et aux nations unies, publié ce mercredi 6 mars 2024, le prix Nobel de la paix 2018, Docteur Denis Mukwege, a dénoncé leur silence face à l’insécurité qui frappe la partie orientale de la RDC depuis 30 ans.
Le candidat malheureux à la dernière élection présidentielle sollicite dans sa correspondance la suspension du plan de désengagement de la Monusco du sol congolais.
D’après lui, la mission onusienne ne peut pas se retirer du sol congolais au regard de la situation sécuritaire dégradante qui prévaut actuellement en RDC, car dit-il, cette dernière tend à embraser toute la région de grands lacs.
C’est ainsi qu’il appelle gouvernement congolais et les nations à trouver un terrain d’attente afin de rallonger le plan de désengagement de la MONUSCO.
«Il est encore temps pour le gouvernement de la RDC et les Nations Unies de suspendre et de revoir le plan conjoint de désengagement et son calendrier et de maintenir une marge de flexibilité en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain pour éviter un nouvel échec patent de la communauté internationale en matière de maintien de la paix et une nouvelle chronique d’une catastrophe annoncée au cœur de l’Afrique qui aggraverait encore davantage la menace sur la paix et la sécurité régionales et internationales», a écrit Denis Mukwege.
La mission onusienne du maintien de la paix des Nations Unies est présente en RDC depuis 1999. Depuis son avènement, la population congolaise estime que la situation sécuritaire est restée la même sans aucun changement positif.
C’est pourquoi le gouvernement congolais et cette mission avaient convenu de son retrait en mettant en plan un plan de désengagement, qui va jusqu’au mois d’avril prochain, sauf changement. Plusieurs bases de la Monusco sont remises aux autorités congolaises petit à petit.
Benjamin Marhegeko