Face à la situation sécuritaire dégradante dans la province du Nord-Kivu, le marché des opérateurs économiques connaît plusieurs difficultés liées notamment à la majoration des taxes et impôts qui ne leur permettent pas de tenir la tête.
Dans une conférence de presse tenue à Goma, jeudi 14 mars 2024, la Fédération nationale des artisans, de petites et moyennes entreprises congolaises (FENAPEC), a lancé un appel à l’allègement des taxes à 50 % en raison du contexte de guerre dans cette province.
« Nous plaidons pour notre province, vu son contexte particulier de guerre, pour qu’elle soit déclarée sinistrée et que l’État allège des taxes à 50%, car beaucoup d’opérateurs économiques ont déjà fermé leurs boutiques.(…). Nous du Nord-Kivu, nous ne pouvons pas être considérés de la même façon que nos pairs d’autres provinces non touchées par la guerre », a déclaré Me Clarisse Kanyere, présidente de la FENAPEC au Nord-Kivu.
Cet appel a été précédé par tant d’autres lancés par les organisations de la société civile, qui mettent en scène les difficultés que rencontrent les opérateurs économiques pendant cette période où la province est agressée, mais dont les textes et impôts pèsent beaucoup sur les opérateurs économiques.
Dans cette partie, plusieurs axes importants sont bloqués par les rebelles du M23 et les transactions économiques sont suspendues occasionnant ainsi la rareté des produits de première nécessité sur les marchés. Face à des difficultés, certains opérateurs ont fermés leurs boutiques et établissements.