Lubumbashi, le 25 mars 2024 INFOSDIRECT —— ; Les écoles de Kintya, Tambo dans le Groupement Mwema, chefferie Kyona Ngoie à plus de 78 Km de Mitwaba centre et de Kidimudilo dans le secteur Banwenshi à 18 km de la cité de Mukana n’ont pas ouvert leurs portes depuis les opérations militaires dans cette partie du Nord-Ouest de la Province du Haut-Katanga.
Selon la société civile locale, les habitants de ces localités refusent d’envoyer leurs enfants à l’école, dénonçant les tracasseries et rançonnements dont ils sont victimes de la part des éléments des FARDC envoyés en renfort contre la présence présumée des Mai-mai Bakata Katanga.
Si cette situation perdure, le risque de la perdition scolaire est très élevé s’inquiète Romuald Muyaba Mutaba, Sous-directeur de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, EPST Mitwaba, « car ces élèves n’ont pu passer les épreuves du premier trimestre » a-t-il ajouté.
Pour le Sous Proved Muyaba, grâce à la gratuité scolaire et de la réalisation du Programme présidentiel PDL 145 Territoires dans son axe infrastructures scolaires, plus de 50% des enfants en perdition scolaire ont été récupérés et intégrés dans le circuit scolaire dans cette zone éducationnelle.
La descente effectuée par le Lieutenant Général Pacific Masunzu, Commandant 2ème zone de défense dans le Territoire de Mitwaba, à la suite des différentes plaintes formulées par les notables et les organisations de la société civile locale, n’a rien apporté comme changement positif sur terrain en termes de la collaboration et cohabitation entre le commandement des hommes en uniforme commis à la sécurité de ces différentes localités où les habitants ont vu leurs biens, bétails et récoltes pillés par ces éléments des FARDC leur fuite en brousse lors de l’incursion présumée des Mai-mai, déplore la société civile.
Conséquence, les habitants des cités agro-pastorales exigent le départ de ces militaires ou leur remplacement par des nouvelles unités FARDC plus professionnelles, au service de la population et de la cohabitation pacifique avant la reprise des cours et comme condition préalable du retour de cette population dans leurs villages respectifs, une information confirmée par le conseil territorial de sécurité de Mitwaba.
Signalons que les émissaires envoyés par l’Administrateur de territoire en brousse afin de sensibiliser et persuader ces habitants à regagner leurs villages respectifs ainsi faciliter les enfants à reprendre le programme scolaire n’ont pas pu les convaincre.
Par ailleurs, les organisations de la société civile dans le Haut-Katanga invitent les autorités politico-administratives et militaires en province et au niveau national à rassurer la population à travers les campagnes civilo-militaires pour un environnement apaisé et de confiance entre les éléments des FARDC et la population locale pour ainsi sauver l’année scolaire 2023-2024 pour ces élèves dont les parents sont victimes des tracasseries et rançonnements à répétition.