Comme les élections législatives nationales et provinciales du 20 décembre 2023, celles des sénateurs et vice-gouverneurs du lundi 29 avril prochain portent les mêmes germes de cafouillage et de corruption.
Plusieurs candidats annoncés surtout aux sénatoriales se retirent un après l’autre de la course pour plusieurs failles constatées dans le système électoral du pays, c’est par exemple, Samy Badibanga, ancien premier ministre congolais et sénateur honoraire.
Candidat sénateur dans la province du Kasaï Oriental, l’autorité morale du regroupement «Les Progressistes », membre de l’union sacrée de la nation, a officiellement retiré sa candidature ce samedi 27 avril, suite aux pratiques anticonstitutionnelles auxquelles les députés provinciaux sont contraints de se soumettre.
«Cette décision s’inscrit dans le prolongement de mes préoccupations croissantes quant aux failles apparentes de notre système électoral actuel, qui semble enclin à la corruption et à d’autres pratiques illégales. J’ai observé avec consternation des manœuvres tendant à contraindre les députés provinciaux à violer l’esprit de notre Constitution qui dispose que tout mandat impératif est nul. La subordination des députés à des directives des partis ou regroupements politiques entrave gravement leur liberté de conscience et leur capacité à représenter dignement les intérêts du peuple.», écrit-il dans sa déclaration de presse de ce jour.
Dans la foulée, Samy Badibanga qui a été proclamé député national par la Cour constitutionnelle dans ses arrêts du 12 mars dernier, puis invalidé par la même instance judiciaire, n’est pas resté indifférent face à ce qu’il a qualifié de violation de l’article 168 de la Constitution et 74 de la loi électorale.
D’après lui, ces décisions controversées de la Haute Cour soulèvent des inquiétudes légitimes quant à l’impartialité et à l’indépendance de notre système judiciaire dans le contexte électoral.
Face à ce constat très malheureux, Samy Badibanga réitère son engagement à continuer à œuvrer pour que les principes démocratiques soient respectés et que les citoyens puissent s’exprimer librement dans le cadre d’élections libres et équitables.
Par ailleurs, il a lancé un message aux congolais épris du courage et de l’amour de la patrie à se joindre à lui dans son combat pour la justice et l’intégrité démocratique.