Au cours d’une conférence de presse organisée 31 mai 2024, dans la ville de Bukavu, au Sud-Kivu, le partenariat Pour la Protection Intégrée (PPI) a lancé la sonnette d’alarme sur la situation de plus de 80 Professionnels des medias déplacés suite aux combats suite à l’insécurité dans le Nord-Kivu.
Dans son rapport, cette organisation qui milite pour les droits des journalistes et défenseurs des droits humains, renseige que ces professionnels des médias viennent principalement des territoires de Rutshuru, Nyirangongo, Masisi et Walikale.
Jonathan Magoma directeur de programme au sein de PPI RDC, fait savoir que ces journalistes vivent dans des conditions de vie précaire dans les familles d’acceuil de la ville volcanique de Goma, malgré que certains d’entre eux ont pu intégré certaines rédaction.
C’est pourquoi, il plaide auprès des partenaires impliqués dans le secteur des médias de trouver dans l’urgence des solutions pour encadrer ces journalistes.
«Il faudrait encadrer les journalistes deplacés du Nord-Kivu où sévissent les groupes armés et les terroristes du M23. Cet encadrement comprend des actions concrètes pour leur permettte d’exercer quoi qu’étant loin des leurs milieux naturels. Ensuite former les journalistes par rapport à leur sécurité émotionnelle, physique et numérique afin de faire face à cet environnement hostile de travail mais aussi faire la vulgarisation de l’ordonnance loi sur l’exercice de la presse et celle portant sur le numérique», a dit Jonathan Magoma directeur de programme à PPI RDC.
Signalons qu’au cours de cet échange avec la presse, PPI RDC a également alerté sur les menaces que subissent six journalistes du territoire de Moba dans la province du Tanganyika, de la part des autorités politiques et sécuritaires.
Ces journalistes sont reprochés d’avoir animé une émission radiodiffusée, au cours de laquelle, ils ont dénoncé la recrudescence de l’insécurité dans cette cette ville.
Benjamin Marhegeko