Lubumbashi, le 11 juin 2024 INFOSDIRECT —— ; L’organisation non gouvernementale Justicia ASBL a organisé, du lundi 10 au mardi 11 juin 2024, à Lubumbashi, une session de renforcement des capacités sur les principes volontaires sur la sécurité et les droits de l’homme dans le secteur extractif à l’intention des magistrats civils et militaires ainsi que quelques miniers des provinces du Haut-Katanga et du Lualaba.
Selon Maître Timothée, président de Justicia ASBL, cet atelier visait d’abord un double objectif, à savoir : la formation et la mise en place d’un pool des magistrats spécialisés sur le traitement des incidents sécuritaires résultant des sites miniers.
Le but est aussi de lutter contre les abus et autres formes de violation de droits humains souvent enregistrés dans les sites miniers, qui sont causées généralement par les militaires et policiers commis à la sécurisation desdits sites, selon plusieurs ONGs.
« Là où l’on parle de l’exploitation minière, il y a toujours des problèmes de conflits, de violation des droits de l’homme et il y a aussi des infractions. », a déclaré Me Timothée Mbuya.
Il a précisé que les parties prenantes à cet atelier ont réfléchi sur les enjeux autour de l’exploitation minière et ont fait un lien étroit avec les droits de l’homme et les principes volontaires sur la sécurité.
L’organisation de cet atelier a été saluée lors de l’ouverture par Angèle Samura, ambassadrice du Royaume des Pays-Bas en RDC, qui souhaite voir l’industrie congolaise se conformer aux principes des droits humains. Son pays estime qu’il est possible d’exploiter les minerais en RDC tout en respectant les droits humains.
« Il est important d’avoir un système minier qui respecte les droits humains et les conditions de travail […] On ne peut pas investir sur un grand risque. Si les conditions de travail et les droits de l’homme dans les sites miniers ne sont pas respectés. », a-t-elle soutenu.
Il sied de noter qu’au cours de cet atelier de formation, plusieurs défis ont été relevés par les participants, notamment la présence des militaires dans les sites miniers qui bénéficient de l’appui de certaines autorités politiques du pays.