64 ans après l’accession à sa souveraineté nationale et internationale, la République démocratique de Congo, présente l’image d’un État défaillant, qui n’existe que par son nom, estime un acteur politique congolais, à l’occasion de la célébration dimanche 30 juin dernier, de la fête de l’indépendance.
Dans une interview accordée à notre rédaction, Dieudonné Nkishi Kazadi, Président national du parti politique Congo Positif pense que, 64 ans après, la République démocratique du Congo connaît un gâchi total au point que tous les signaux sont en rouge et cela dans tous les domaines de la vie.
«64 ans après, c’est le gâchi, le gâchi continue, le gâchi d’un grand pays avec autant de potentialités qui ne sont pas exploitées, le gâchi d’un peuple qui est incapable d’exploiter la terre, de dompter la terre, d’exploiter les ressources que Dieu lui a donné, au point que c’est l’extérieur qui s’en occupe. C’est le gâchi à tout point de vue.», dit le Secrétaire général du regroupement Les Progressistes, cher à l’ancien premier ministre Samy Badibanga.
Pour lui, 64 ans après, il faut regretter ce que le pays est devenu avec toutes les formes de souffrance, de calamité et des problèmes auxquels les congolais font face.
«Aujourd’hui 64 ans après, il faut regretter que le pays soit au point de départ. Dans ce pays, 64 ans après, vous imaginez qu’il y a encore des gens qui meurent parce-qu’il n’y a pas un hôpital près d’eux, parce qu’il n’y a pas une aspirine près d’eux. il y a encore des gens qui peuvent vivre 48 heures, 72heures sans manger, c’est inadmissible», regrette Dieudonné Nkishi.
Cet enseignant d’universités pense que la responsabilité majeure revient aux dirigeants élus par le peuple qui n’arrivent pas à répondre valablement à leurs engagements face aux problèmes de la population.
«De tout temps, depuis 1960 jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons pas la chance d’avoir des dirigeants capables d’infléchir le développement pour tous. Nous avons la malchance d’avoir des dirigeants qui ne sont capables que d’infléchir pour le développement personnel et c’est toute l’équation jusqu’aujourd’hui. La responsabilité incombe aux dirigeants parce que ce sont eux qui viennent dire aux citoyens de les voter, de les choisir, de les accepter et qu’en retour ils feraient ceci et celà ; et par la suite, le peuple est abusé», s’indigne le Président de Congo Positif.
Face à cet état sombre dans lequel le pays est plongé, cet acteur politique qui maîtrise bien les contours socio-politiques de la RDC, appelle à la refondation de l’État congolais à travers une nouvelle Constitution taillée sur les priorités et réalités du pays afin de le remettre sur les rails.
«Nous appelons à la refondation de l’État congolais. Nous devons refaire le Congo. Il faut absolument que tout soit refait parce-que ce n’est plus un État, ce n’est plus une Nation, c’est quelque chose qui ressemble à la Nation. Nous devons repenser l’Etat en nous donnant une nouvelle Constitution et en faisant des lois justes, en nous dotant des institutions justes, pas celles qui se disent arbitres mais qui sont en réalité des joueurs, comme toutes les autres institutions que vous voyez et qui trompent la population.», propose Dieudonné Nkishi Kazadi.
Par ailleurs, il fait remarquer que le pays n’est pas un bien privé d’un groupe de gens mais plutôt de tous les congolais, qui doivent tirer profit de ses ressources.
