Présenté à la face du monde comme l’homme au centre de la lutte contre la malversation financière, la corruption et les détournements des deniers publics dans les institutions politiques et publiques en République démocratique du Congo, Jules Alingete n’est pas ce «Saint Jean Baptiste», venu préparer la venue de Jésus-Christ.
A la tête de l’Inspection générale des finances (IGF) depuis 2020, Jules Alingete Key qui était appelé à surveiller étroitement les dépenses publiques, les régies financières, les services d’assiette, les entreprises de l’État ainsi que l’ensemble des gouvernements provinciaux, est trempé dans les sales draps.
Des enquêtes menées au sein de l’IGF, nous révèlent que le chef de service de l’inspection générale de la farce est mouillé jusqu’au cou. Selon elles, les responsables des entreprises et établissements publics sont sous la coupe de Jules Alingete, car subissant ses diktats à souhait et à tout moment où il veut.
L’étau s’est resseré sur Jules Alingete ces derniers jours après une enquête menée par un groupe de journalistes « indépendants » internationaux, l’indexant de blanchiment des capitaux et autres faits infractionnels dans l’exercice de ses fonctions.
Après s’être fabriqué une espèce de populisme grâce à des médias et journalistes sous-traités par lui pour cause de notoriété, Jules Alingete se trouve au centre d’un scandale flagrant. Il est accusé de conflit d’intérêt, de complicité, de fraude fiscale et douanière, et surtout de blanchiment d’argent.
Le doute se plane désormais au sein de la population congolaise, qui, en principe ne doit plus compter sur le travail réalisé par ce «mafieux» impliqué lui-même dans les délits pour lesquels il devrait lutter.
Des révélations devenant accablantes et attestant bel et bien l’existence de son réseau mafieux indo-pakistanais, Jules Alingete s’est transformé en meilleur payeur des médias et journalistes non crédibles pour brouiller les traces de soupçons qui pèsent sur lui et toute sa bande. Le cas le plus récent est celui du Groupe Rawji où Alingete est accusé d’avoir pendant plus deux ans géré en complicité avec son épouse tous les dossiers fiscaux des sociétés appartenant à ce groupe.
L’espoir de Félix Tshisekedi dans la traque des auteurs de détournements, le Chef des services de l’IGF est pourtant celui qui rend un mauvais service au régime en place. Il est le bénéficiaire incontournable de sa mafia en défaveur du Trésor public.
Face à toutes ses révélations et dans un pays sérieux au delà de la «Justice malade», Jules Alingete serait à ces instants un bon et nouveau locataire à Makala, où plusieurs innocents croupissent pour des faits non infractionnels.
Tout laisse-t-il à croire que l’IGF Alingete serait devenu intouchable, au point que la justice congolaise se tait malgré les agitations de la part de ce dernier dans les médias dans le but de pour flouer le peuple et installer un climat de terreur auprès de ceux qui dénoncent ses pratiques honteuses.
Depuis le début de ses scénarios, aucun résultat positif à l’avantage du Trésor public n’est à mettre dans l’actif du travail d’Alingete, si ce ne sont que ses tapages médiatiques et conférences en longueur, dont le seul but est de créer la confusion afin de bien opérer ses sales coups. Il est à noter également que des enquêtes farfelues de Jules Alingete n’ont jamais contenues des preuves véritablement établies sur des personnes présumées actrices.
Raison pour laquelle, l’ancien ministre des finances, Sele Yalaghuli, très technocrate, avait recommandé que cette inspection soit sous tutelle du ministère des finances ou de la Cour des comptes. L’on comprend que le soucis de cet homme d’État était de pouvoir contourner le travail machiavélique que Jules Alingete rend contre la Nation, qui grâce à sa «cupidité», fait perdre à la nation des bagatelles sommes d’argent au profit de son ventre et sa jouissance.
À l’allure où vont les choses, il est préférable pour le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi et dans la vision de sauvegarder son honneur et l’intérêt de la nation, à débarasser les congolais de l’imposture à la tête de l’IGF, afin de ramener une nouvelle dynamique impulsive, capable de redorer l’image de cette inspection dont les missions constituent un gage de gestion transparente des finances publiques.
À défaut de son limogeage, Jules Alingete devrait désormais être sous surveillance d’un autre contrôleur afin de s’assurer de la réalisation sans tache noire des missions qui lui sont dévolues.
Le Gardien des biens publics de l’État, a violé lui-même sa cage en laissant les deniers publics prendre des destinations maîtrisées par lui-même au détriment de l’État congolais. Nous estimons qu’il est temps qu’une enquête soit diligentée par des services spécialisés contre l’IGF Alingete afin de faire la lumière sur tous les soupçons qui pèsent sur lui.
Tribune de Adrien Kole Kuka’a, expert en Finances publiques et gestion des affaires.