La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) vient d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur la présence et prise de parole de Corneille Naanga, Coordonnateur du mouvement rebelle AFC, dans une église catholique à Rutshuru dans le Nord-Kivu.
Dans un communiqué signé par son Secrétaire général, Mgr Donatien Nshole, la CENCO fait observer que l’officiant du jour avait été surpris de cette visite de Naanga et ses troupes dans une situation sécuritaire connue de tous dans la zone.
«Loin d’être l’expression d’un soutien de l’Eglise Catholique à la rébellion comme certaines personnes de mauvaise fois le pensent, il s’agit plutôt d’un incident survenu à la grande surprise du prêtre officiant dans le contexte que nous pouvons tous imaginer.», écrit-il.
En effet, il rappelle que le décret de la CENCO du 10 décembre 2010, rappelé le 23 Novembre 2018, interdisant, pour des raisons de cohésion sociale (cf. Canon 287), aux ecclésiastiques de donner la parole aux Acteurs politiques pendant les cultes à des fins propagandistes, est encore d’actualité.
La CENCO saisit cette occasion pour rappeler à tous la pertinente recommandation des Evêques sur la nécessité de renforcer la cohésion nationale par l’organisation des concertations des représentants des forces vives du pays, au-delà des clivages politiques, afin de créer une grande et forte dynamique nationale pour faire face à l’ennemi commun.
Il faut signaler que Corneille Naanga et son équipe avaient pris part une eucharistie dans une église catholique à Rutshuru. Devant les fidèles catholiques, il avait critiqué le gouvernement d’avoir abandonné sa mission d’assurer la sécurité des populations de cette région.
D’après lui, l’AFC serait une piste favorable pour la sécurité des populations.