Lors de la pléniere du mardi 23 juillet consacrée à l’audition du rapport d’enquête parlementaire, le député Jean Calvin Minga a formulé quelques recommandations à l’exécutif provincial du Kasaï pour la bonne gestion de la direction générale des recettes du Kasaï (DGRKAS).
Il s’agit notamment de la dépolitisation de ce service technique, par le recrutement d’un personnel qualifié et compétent, capable de maximiser les recettes propres de la province.
«La province traverse un moment très critique où tous les signaux sont en rouge, elle vit avec une dette énorme, des banques lambert, elle fonctionne sans réserve financière, la province est en difficulté de rembourser un petit crédit de 200 millions de dollars obtenu depuis 6 ans pour cause de l’inefficacité du personnel de fisc, recruté sur base d’appartenance familiale et de club d’amis ainsi que des récompenses politiques», fait-il savoir.
Il a regretté que dans l’espace de 60 mois, la province n’ait remboursé que 424 milles dollars dont lui seul a réussi à retracer avec les responsables de la banque, alors lui-même Directeur de la DGRKAS.
«Le pays est en guerre, une partie du pays vit dans l’état de siège depuis plusieurs années, la situation économique du pays est critique. La priorité du Gouvernement Centrale reste la paix à l’Est du pays, nous devrions prendre conscience de compter sur nos moyens locaux en lieu et place de les abandonner entre les mains des politiciens sans cœur, qui n’ont aucune obligation du résultat vis à vis de notre population», a-t-il insisté.
Et de poursuivre
«Tous les signaux sont en rouge, on a juste déshabillé Paul pour habiller Saint Paul. Le nouveau régime est sur les mêmes traces, il n’y aura rien de bon. Pour preuve ils ont dans leurs poches les nominations des récompenses politiques de différents services techniques, les Kasaïens doivent être conséquents de vivre encore les 5 ans de calvaire car le leadership n’est pas encore clair».
Selon le rapport, la gestion du gouvernement sortant a été opaque et limitée dans la mobilisation des ressources locales dont la cause principale reste la politisation des postes techniques en province par les décideurs avec comme conséquence l’utilisation des recettes à la source.
Henri Ntambue/Tshikapa