Kinshasa, 28 septembre 2024, INFOSDIRECT__: Une journée de réflexion autour de «La Démocratie post-bipolarité en Afrique. Des nouvelles perspectives pour le développement du continent», a été organisée vendredi 27 septembre, dans la salle Henri/ Saint Pierre Claver de Kinshasa, par l’Ecole de Hautes Études Politiques et Juridiques de la République démocratique du Congo.
Panéliste, Dieudonné Nkishi Kazadi, Directeur Exécutif de cette école, a abordé le sous-thème : « Les élections en RDC. Démocratie brisée ou pas? ». Il était question pour lui de faire une évaluation de la démocratie embrassée par la RDC depuis maintenant 34 ans, où il s’est dégagé que la démocratie congolaise est actuellement crispée et constipée.
«Il est très important pour nous d’évaluer ce qu’est devenue la démocratie dans notre pays pratiquement 34 ans après. Et vous savez que nous avons hérité de la démocratie après la dictature mobutienne. Mais il y a de petites dictatures dans beaucoup de choses qui se passent, beaucoup de petites dictatures dans les prises de parole, dans des prises des positions, qui sont dans toute la société, que nous devons nous rappeler que nous sommes en démocratie, et si nous sommes en démocratie bien que cette démocratie est prèsque crispée, est prèsque constipée, il est important de nous asseoir pour relancer le débat, continuer à réfléchir sur ce concept qui est dans nos vies et qui est dans la vie de notre nation et si nous ne le faisons pas il y aura de la démocrature.», a démontré cet enseignant à l’Université de Kinshasa.

Pour garantir la démocratie en République démocratique du Congo, Dieudonné Nkishi appelle à la refondation de ce concept, qui doit être taillé sur les réalités du pays
«Pour moi la réforme qu’il faut faire, c’est partir de la démocratie idéale vers la démocratie réelle, vers la démocratie concrète, je crois que c’est des efforts, mais tout ça doit s’organiser dans le cadre du savoir. La démocratie c’est un concept scientifique et donc, il faut continuer à le creuser pour offrir à la nation congolaise un concept qui soit un concept de démocratie qui soit conforme à nos réalités, à nos traditions, à notre culture, etc.», a fait savoir le Directeur exécutif de l’EHEPJ.

Présent à cette conférence, Paul Nsapu, Président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), a salué et remercié les organisateurs pour le thème choisi en ce temps où le pays fait face aux crises socio-politiques et sécuritaires, où les réflexions doivent être émises sur des questions importantes de la vie de la nation.
«Je trouve que cette que cette activité vaut la peine d’être dupliquée en ce moment socio-politique et même sécuritaire imposant qui se trouve être l’existence même de la République démocratique du Congo dans le concert des Nations sans oublier la compétition qu’il y a au niveau international. Je crois de questions pareilles doivent être discutées pour avoir des bons stratèges de notre communauté qui savent diriger, canaliser les espoirs, parce que nous sommes dans une compétition.», a lâché Paul Nsapu.

Il faut signaler que cette conférence-atelier a réuni plusi acteurs politiques, de la société civile, des scientifiques et chercheurs.
Rédaction