Le gouvernement congolais déplore l’intensification de la spéculation du marché de change suite aux activités menées par les bureaux de change en complicité avec certaines Banques commerciales.
C’est la première ministre qui l’a dénoncé lors du dernier Conseil des ministres, au cours duquel elle avait abordé la question de la réunion du Comité de Conjoncture Economique élargie à la Cellule Nationale des Renseignements Financiers (CENAREF) et au Département d’Intelligence Economique et Financière de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR), du 25 septembre 2024.
Cette réunion avait examiné la problématique de stabilisation de la monnaie, tant sur le plan budgétaire que monétaire, ainsi que les facteurs qui l’impactent négativement.
«Il a été constaté que la spéculation sur le marché de change s’intensifie suite aux activités de certains bureaux de change agissant en complicité avec certaines banques commerciales. Le marché parallèle installé, à cet effet, alimente des réseaux mafieux de l’économie informelle. Ainsi, ces flux illicites constituent l’une des causes de l’inscription de notre pays sur la liste grise du Groupe d’Action Financière (GAFI).», lit-on dans le compte rendu du Conseil.
À cette occasion, la Première Ministre a insisté sur la recommandation du Comité de Conjoncture Economique du Gouvernement à la Commission Interministérielle Permanente «Economie, Finances et Reconstruction (ECOFIRE), de prendre toutes les dispositions en vue de ramener les opérateurs économiques au circuit officiel.
Aussi, devra-t-elle présenter cette série de propositions au Comité de Conjoncture Économique pour examen. dans deux semaines.
Dans ces conditions, elle a souligné que le Gouvernement envisage deux actions:
(i) D’une part, l’évaluation de l’efficacité de la mesure fixant le seuil à 10.000 USDpour les opérations en cash auprès des banques;
(ii) D’autre part, l’équilibre à établir entre l’attrait des investisseurs privés, dont le pays a besoin dans le cadre du Partenariat Public-Privé, et la maximisation desrecettes de l’Etat via des dispositifs de recouvrement forcé et des saisies-attribution.