Pour le commun des mortels, l’effondrement (le flop) de la lutte contre la corruption en RDC est un des échecs majeurs de Félix Tshisekedi qui, en décidant d’instrumentaliser personnellement la justice à des fins politiques, a dupé le peuple en mettant fin à l’un des projets phares de son parti.
C’est la fin de l’une des plus belles illusions autrefois entretenues par ce pouvoir.
Impliqué avec sa famille biologique et certains de ses collaborateurs dans des scandales économico-financiers, Félix Tshisekedi a ainsi jeté par la fenêtre, un des segments clés de la lutte de feu Etienne Tshisekedi, porté à tour de bras par des millions de citoyens dont certains ont payé de leurs vies.
En servant ouvertement de bouclier aux détourneurs présumés pour les soustraire aux poursuites judiciaires par le classement sans suite de l’affaire « forages et lampadaires », le président de la république aura ainsi discrédité toute sa parole publique. De ce fait, il n’est plus apte à jouer son rôle constitutionnel de magistrat suprême, astreint au devoir d’impartialité.
Six ans après, il peine à porter les habits de président de la république et ça l’empêche de gouverner dans les règles qu’il n’est pas disposé à respecter. Ses intrusions intempestives dans des dossiers judiciaires en instance sont à la fois répréhensibles et posent la vraie question de sa perception de l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Cette attitude répréhensible à bien des égards constitue une violation des lois du pays, un camouflet pour l’IGF et tous les acteurs étatiques et non étatiques engagés dans la lutte anti corruption, un désaveu pour les juges et un affront au bon sens.
André Claudel Lubaya, député national honoraire