Lancées depuis le 06 novembre dernier par le Président de la République au Centre financier de Kinshasa, le déroulement des travaux des États généraux de la justice congolaise broient du noir d’après les syndicats des magistrats de la RDC.
Dans un communiqué rendu public ce jour, ces syndicats constatent avec amertume la théâtralisation du déroulement desdits États généraux et redoutent que les objectifs poursuivis ne soient pas atteints.
D’après eux, il se constate ce qui suit:
1. Le Conseil Supérieur de la Magistrature, organe de gestion du Pouvoir judiciaire, et les autres acteurs majeurs de la justice n’ont pas été associés dans l’organisation des présents travaux;
2. La pléthore de participants estimée à plus de 3.500, dont la majorité se recrute parmi les étudiants et les militants des partis politiques;
3. La très faible prise en charge des participants, en particulier les Magistratsvenus des provinces;
4. Le fonctionnement occulte du secrétariat technique, dont les membres ne sont pas connus des participants;
5. La sélection intéressée et orientée des intervenants et des thèmes développés en panels;
6. Le temps des travaux en ateliers réduit à un seul jour, risque de rendre superficiels les débats.
Les syndicats des Magistrats signataires de ce communiqué sont le Syndicat Autonome des Magistrats du Congo (SYNAMAC), la Justice Indépendante (JUSI), le Syndicat Chrétien des Magistrats du Congo (SYNCHREMAC) et le Syndicat des Magistrats du Congo (SYMCO).
Il faut signaler que ces Etats généraux ont pour objectifs d’évaluer la mise en œuvre de la Politique Nationale de Réforme de la Justice, de poser le diagnostic sans complaisance du fonctionnement du secteur de la justice et d’identifier les actions à entreprendre pour une bonne administration de la justice.