La classe politique congolaise vit dans la fièvre du changement prochain de l’actuelle Constitution du 26 février 2006, projet initié et annoncé par le Président Félix Tshisekedi dans ses récentes adresses aux congolais.
Cette question divise l’opinion congolaise, en ce que certains (opposition) estiment que Félix Tshisekedi en voulant changer la Constitution veut s’éterniser au pouvoir en procédant par le prolongement de la durée du mandat du Président de la République, de 5 à 7 ans ou de 5 à 10 ans.
A cette occasion, un acteur politique et enseignant d’universités, Dieudonné Nkishi Kazadi, pense que dans le texte congolais, seul le nombre et la durée du mandat du Président de la République, du reste discutable dans le contexte congolais, mérite d’être une disposition à verrouiller.
«À mon avis, seul le nombre et la durée du mandat du Président de la République, du reste discutable dans le contexte congolais, mérite d’être une disposition à verrouiller.», a-t-il indiqué dans une tribune publiée vendredi 29 novembre.
Ce scientifique tire sa réflexion de l’article 220 de la Constitution qu’il juge être une compilation de plusieurs éléments tirés de plusieurs dispositions de la même Constitution, notamment l’article 70 sur le nombre et la durée des mandats du Président de la République.
A cette occasion, il s’interroge «pour quelles raisons un peuple ne peut pas changer la forme de son État ? À quoi renvoie la forme représentative du Gouvernement ? (aux tribus ? aux Provinces ? aux langues ? aux religions professées dans le pays ?).
Parlant du pluralisme politique, qui, «dans notre pays ne se plaint pas du nombre des partis politiques pour qu’une telle disposition soit intangible ? Quels sont les faits concrets d’indépendance du pouvoir judiciaire ?», poursuit-il dans ses questionnements.
Dieudonné Nkishi révèle par ailleurs que l’actuelle loi fondamentale contient plus de 52 articles qui fâchent et qui nécessitent une révision ou carrément un changement.