Lubumbashi est en deuil. Un de ses plus vaillants fils, Patriq Adonis Numbi Banze, ancien directeur des programmes de Kyondo TV, cadre respecté de HK6 TV, et tout récemment Directeur Général de Pamoja Canal, nous a été arraché. Un homme pétri de talents, animé par des sensations positives, toujours disponible et prêt à aider les autres.
Dans la nuit fatale, alors qu’il regagnait son domicile, il a été lâchement assassiné par ceux que l’on nomme “Les seigneurs de la nuit”, ces ombres qui hantent nos rues sous le regard indifférent des autorités locales. Cette disparition tragique n’est pas seulement un coup porté à sa famille ou à ses proches, c’est un cri d’alarme pour une société qui sombre dans l’oubli des valeurs fondamentales de la vie et de la sécurité.
Patriq était bien plus qu’un professionnel aguerri du monde médiatique et culturel. Il était une source d’inspiration, un bâtisseur de rêves, un homme de ponts et de dialogues. Ses années passées à Kyondo TV et HK6 TV l’ont révélé comme une figure incontournable du paysage audiovisuel congolais. Et à Pamoja Canal, il portait encore cette vision d’un média au service des autres, avec le cœur grand ouvert.
Mais aujourd’hui, nous pleurons. Pas seulement l’homme, mais tout ce qu’il incarnait : l’espoir, la fraternité, et la volonté de faire rayonner notre culture et nos voix. Patriq a été victime d’un mal profond qui gangrène notre société, celui de l’impunité et du mépris de la vie humaine.
Ce drame nous rappelle que nous sommes tous en danger tant que le silence des autorités persiste, tant que les rues de Lubumbashi demeurent des territoires où règne la peur.
À quoi servent les promesses des dirigeants si chaque nuit emporte un innocent ?
A quoi servent toutes ces motos et Pickup qu’on remet en pompe et sous les feux des projecteurs si chaque jour on enregistre des nouveaux cas?
La nuit n’est plus un refuge à Lubumbashi, elle devient un terrain de chasse où règne la terreur?
A quoi bon les mots lorsque les faits s’accumulent?
Patriq, ton absence est une blessure béante, mais ta mémoire est une flamme qui continuera de briller. Pour toi, nous refusons de rester silencieux.
Nous continuerons ton combat, celui de la lumière face à l’obscurité, de l’espoir face au désespoir.
Que ton âme repose en paix, ami, frère, et guide. Et que ta mort ne soit pas vaine, mais un appel au réveil de tous ceux qui, comme toi, rêvent d’un Congo meilleur.
SEDIV