Lubumbashi, le 10 janvier 2025 INFOSDIRECT —— ; Après son refus mercredi, le gouverneur de la province du Haut-Katanga, Jacques Kyabula Katwe, a finalement rencontré les journalistes et reçu leur mémorandum, ce vendredi 10 janvier 2025, au gouvernorat de province, à Lubumbashi.
Dans ce mémo, lu par la deuxième vice-présidente nationale de l’Union Nationale de la Presse du Congo et ex-présidente de la section Katanga, les professionnels des médias réclament justice pour le confrère Patriq Adonis Numbi, assassiné à coups des machettes par des inconnus dans la nuit du mardi 7 au mercredi 8 janvier dernier.
Ils dénoncent aussi l’insécurité grandissante dans la ville de Lubumbashi et l’inaction des autorités provinciales face à ce fléau qui a endeuillé plusieurs familles.
En réaction, l’autorité provinciale s’est dit également préoccupée et touchée par la disparition brutale du journaliste. Il a annoncé à cette occasion que des suspects ont déjà été arrêtés après les premières opérations d’enquête.
« Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, nous sommes tous préoccupés. Vous avez dit tout à l’heure que je suis personnellement l’ami de la presse, je ne le dis pas sincèrement, mais en réalité je vous suis votre ami. Donc celui qui est mort c’est mon ami. Les circonstances de sa mort me touchent et je dois tout faire, c’est moi le patron de la province, pour que les choses s’établissent clairement et que nous puissions établir les responsabilités des uns et des autres par rapport à son cas de décès. », a-t-il lancé.
Et d’ajouter : « Déjà dans le quartier où on a trouvé le corps d’Adonis, on a mené une opération avant-hier et hier, une opération de bouclage. Il y a des suspects qui m’ont été présentés ici hier. Je vous donne l’illustration, dans une maison on trouve des hommes en uniforme avec 5 machettes. Ils ont été arrêtés. Il y a d’autres aussi criminels qui étaient recherchés par la police qui ont été arrêtés et ces opérations vont devoir continuer ».
Il a, en outre, souligné la nécessité d’honorer la mémoire de feu Patriq Adonis Numbi par des obsèques dignes de son rang, grâce à la collaboration entre le gouvernement provincial et la presse.
« Je me disais Adonis c’était un journaliste. Il rendait service à beaucoup de gens. Moi je vous dis particulièrement je n’avais pas une relation particulière avec lui mais j’ai eu à le suivre à la télé quelquefois et j’étais content […] Alors, il mérite d’être honoré, il mérite d’être honoré. Il est décédé dans les circonstances que nous connaissons tous, mais il doit être inhumé dans les circonstances d’une de son rang. Et je voudrais que tous nous puissions nous mettre ensemble pour voir comment nous pouvons l’enterrer dignement. », a poursuivi Jacques Kyabula.
Par ailleurs, évoquant la question de l’insécurité, Jacques Kyabula a reconnu la montée en puissance de ce fléau dans la province tout en sollicitant l’accompagnement de tout le monde, notamment de la presse ainsi que la justice pour y mettre fin.
Richard Muteta
