La décentralisation est un processus crucial pour renforcer la démocratie et améliorer la gestion locale. Cependant, l’ingérence du Ministère de l’Intérieur dans la gestion des Assemblées Provinciales soulève plusieurs problématiques :
- Concentration du Pouvoir
- L’intervention du Ministère peut entraîner une centralisation du pouvoir, limitant l’autonomie des assemblées provinciales.
- Efficacité Administrative
- Bien que l’État central puisse apporter une expertise, sa présence peut ralentir les décisions locales, nuisant à la réactivité administrative.
- Conflicts d’Intérêts
- L’ingérence peut créer des conflits entre les intérêts locaux et les directives nationales, déséquilibrant ainsi la représentation des citoyens.
- Responsabilité Démocratique
- Les assemblées provinciales doivent rendre des comptes aux citoyens. L’ingérence peut diluer cette responsabilité et diminuer la transparence.
- Participation Citoyenne
- Une gestion décentralisée favorise la participation des citoyens. L’intervention du Ministère peut décourager l’engagement communautaire.
- Adaptation aux Contextes Locaux
- Les besoins et réalités locales varient. Une ingérence excessive peut empêcher les assemblées d’adapter leurs politiques à ces spécificités.
En d’autres termes, il faut comprendre le rôle de six piliers ci-dessous pour comprendre l’inconvenient de l’ingerence du Ministère de la décentralisation dans notre pays, il s’agit de :
- Minster de l’Intérieur
- Assemblée provinciale
- Gouverneur de province
- Constitution de la RDC
- Ingérence
- Autonomie provinciale
Il faut retenir dans notre pays , il n’existe pas des dispositions constitutionnelles explicitent donnant au ministre de l’Intérieur un pouvoir d’ingérence ou de gérer directement le pouvoir politique des assemblées provinciales.
Alors que, certains éléments du droit positif congolais, combinés à une interprétation large de la Constitution, pourraient être invoqués pour justifier une telle ingérence.
Eléments potentiels d’ingérence:
✓le pouvoirs de surveillance et d’inspection du gouvernement provincial:
Selon l’article 188 de la Constitution, le ministre de l’Intérieur est chargé de contrôler les gouvernements provinciaux et de veiller à ce que ceux-ci respectent la loi. Cette disposition pourrait être interprétée comme un pouvoir de contrôle et d’inspection, voire d’ingérence, dans le fonctionnement des assemblées provinciales.
✓les pouvoirs de nomination et révocation des gouverneurs de province:
Le président de la République nomme, sur proposition du gouvernement, les gouverneurs de province. Le ministre de l’Intérieur peut être impliqué dans ce processus de proposition, et ainsi influencer la composition des gouvernements provinciaux.
✓les pouvoirs de dissoudre les assemblées provinciales:
L’article 204 de la Constitution prévoit que l’assemblée provinciale peut être dissoute par le président de la République, à la demande de l’Assemblée nationale ou du Conseil des ministres. Le ministre de l’Intérieur peut jouer un rôle dans la mise en œuvre de cette décision, et ainsi influencer le fonctionnement des assemblées provinciales.
✓les pouvoirs d’arbitrage en cas de crise politique:
En cas de crise politique au niveau provincial, le ministre de l’Intérieur peut être amené à jouer un rôle de médiateur ou d’arbitre. Cette intervention, bien que légale, peut être perçue comme une ingérence dans les affaires internes des assemblées provinciales.
✓l’interprétation large de la Constitution:
L’interprétation de certaines dispositions constitutionnelles, comme celles relatives à la coordination entre les différents niveaux de pouvoir, peut être utilisée pour justifier l’ingérence du ministre de l’Intérieur dans le fonctionnement des assemblées provinciales.
✓la limimitations et précautions:
Respect de l’autonomie provinciale:
Selon l’article 180 de la Constitution, les provinces jouissent d’une certaine autonomie dans l’exercice de leurs compétences. Le ministre de l’Intérieur doit respecter cette autonomie, et ne doit pas s’ingérer de manière abusive dans les affaires internes des assemblées provinciales.
✓le respect des lois et règlements:
Toute ingérence du ministre de l’Intérieur dans le fonctionnement des assemblées provinciales doit être conforme à la loi et aux règlements en vigueur.
✓l’importance de la démocratie et du respect des droits:
Le ministre de l’Intérieur doit s’assurer que ses interventions ne portent pas atteinte à la démocratie, au respect des droits des citoyens, et à la stabilité politique.
Pour notre part, le ministre de l’Intérieur dispose de certains pouvoirs qui peuvent, dans certains cas, lui permettre de s’ingérer dans le pouvoir politique des assemblées provinciales.
Cependant, cette ingérence doit être limitée et respectueuse de l’autonomie provinciale, des lois en vigueur, et des principes démocratiques. En cette étape de la guerre injuste nous infligée par le Rwanda et ses supplétifs, il est impérativement obligé de respecter toutes les instructions données par le chef de l’État qui est lui-même , le garant de bon fonctionnement des institutions de la république, et le ministre national en charge de la sécurité territoire doit s’ingérer pour éviter le trouble, la division , et l’insécurité sur toute l’étendue du territoire national, car toutes les forces et pensées sont concentrées à une partie du pays qui est attaquée par les ennemis.
Conclusion
La décentralisation doit être accompagnée d’une clarification des rôles et responsabilités entre les différents niveaux de gouvernement pour garantir une gouvernance efficace et représentative. Un équilibre est nécessaire pour éviter les abus tout en permettant un soutien approprié de l’État central.
Hon Jean Calvin Mingachanga
Député Provincial

