Des jeunes des différents mouvements citoyens oeuvrant dans la ville de Goma au Nord-Kivu, ont été arrêtés par la police nationale congolaise lors d’une manifestation contre l’insécurité grandissante dans cette partie du pays, ce lundi 4 mars 2024.
Ces manifestants étaient également descendus dans les rues pour exiger la suppression de quelques taxes et impôts en faveur des opérateurs économiques suite à la dégradation de la situation sécuritaire.
Cependant, la police est intervenue pour étouffer ces derniers et procéder à l’arrestation de quelques un d’entre eux.
Le mouvement Filimbi dénonce ces arrestations qu’il considère comme arbitraires et appelle à la libération des activistes arrêtés.
« Alors qu’ils marchaient pacifiquement pour exiger les allègements fiscaux et sociaux dans le Nord-Kivu, province meurtrie et occupée, nos camarades ont été réprimés et brutalement interpellés et acheminés vers une destination inconnue. Nous condamnons ces arrestations injustifiées et exigeons leur libération », écrit-il.
Peu avant, ces mouvements citoyens, y compris des groupes de pression, ont justifié leur démarche par le fait que l’insécurité qui secoue la région a déjà coûté la vie à plusieurs compatriotes puis a paralysé l’économie dans la contrée. Pour eux, le Nord-Kivu doit être déclaré province sinistrée par les autorités congolaises.
Il sied de mentionner que la guerre imposée par le M23 a contraint des centaines de Congolais à fuir leurs villages et à s’amasser dans des sites des déplacés autour de Goma.
Les ADF endeuillent également Beni où ils attaquent des villages, tuent des civils, pillent des maisons et incendient des véhicules et des maisons. Ce qui handicape l’économie locale.
Jean Ngaviro