LUBUMBASHI, 28 MARS INFOSDIRECT : Le cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga se dit préoccupé par une éventuelle réforme sur la nationalité, à travers la Loi dite « Tshiani », initiée par le professeur Noël Tshiani Mwadianvita.
Cette déclaration est contenue dans une correspondance datée du 27 mars 2023 dont une copie est parvenue à la rédaction de InfosDirect.net, mardi 28 mars.
Pour la société civile, cette loi consacre les germes des conflits entre les communautés, une provocation et une manière délibérée de vouloir bloquer des candidats compétents valables, dont on a peur.
« Cette proposition de loi veut que l’accès aux fonctions de la souveraineté nationale soit réservé aux seuls congolais de père et mère. La dite proposition de loi consacre en son sein les germes des conflits entre les communautés notamment : la non cohabitation, le non vivre ensemble, la discrimination, l’exclusion, la ségrégation raciale et l’injustice. », déclare la société civile dans ledit document.
Selon les membres de ce cadre de concertation, cette loi va à l’encontre de l’article 13 de s constitution qui stipule : « Aucun congolais ne peut, en matière d’éducation et l’accès aux fonctions publiques non en aucune autre matière , faire l’objet d’une discrimination en raison de sa religion, de sa famille, de sa condition sociale, de sa résidence et de ses opinions politiques ».
Cependant, le cadre de concertation de la société civile appelle les députés et sénateurs à prendre leurs responsabilités face à cette proposition de loi pour sauvegarder l’unité nationale.
« Pour sauvegarder l’unité nationale, la cohésion et le vivre ensemble, le cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga appelle les députés et sénateurs à prendre leurs responsabilités devant Dieu et devant l’histoire à propos de cette loi inique, dite Tshiani » , lit-on dans la correspondance.
Le projet de loi dit « Tshiani » continue à défrayer la chronique congolaise depuis la rentrée parlementaire et l’annonce de son alignement dans le calendrier de la session ordinaire de mars à l’assemblée nationale.
Patrice KANT