Ces dernières années, les États Unis tentent de restreindre les activités des sociétés minières chinoises sur le continent africain, particulièrement en République démocratique du Congo, en intensifiant des moyens extra-commerciaux. Pour avoir la mainmise sur les minerais de la RDC, les États-Unis usent de leur influence pour entraver l’expansion internationale des entreprises chinoises dans des secteurs miniers clés.
Récemment, les États-Unis sont intervenus dans l’achat d’une mine de cuivre au Congo par une société chinoise et ont encouragé la Gécamines, la société minière publique de la RDC, à revoir l’accord. Des fonctionnaires américains ont encouragé la Gécamines à reconsidérer la vente annoncée de Chemaf Resources, soutenue par Trafigura, à Norin Mining, une filiale de la société publique chinoise de défense Beifang Industrial, a déclaré une source proche du dossier.
Cependant, la compagnie minière publique congolaise via son conseil d’administration avait rejeté l’accord après en avoir pris connaissance par les médias.
Face à la croissance rapide de la demande mondiale de voitures électriques et de produits de haute technologie, les Etats Unis, en formant une « cabale » et en y associant des alliés et des pays riches en minerais, visent à créer une chaîne d’approvisionnement en minerais clés fondée sur des valeurs idéologiques afin d’assurer leur domination dans la chaîne d’approvisionnement mondiale en produits vitaux et en matières premières.
Malgré toutes ces manœuvres américaines, la Chine bénéficie toujours de la confiance des pays africains, grâce au caractère gagnant-gagnant de ses partenariats. La RDC, par exemple, considère la Chine comme un partenaire fiable et capable de l’aider à atteindre son développement économique.
Lors de son voyage pour la Chine, en marge du Forum sur la coopération sino-africaine, le Président de la RDC avait déclaré que « la Chine a prouvé être un partenaire fiable et engagé dans le développement du continent africain ». M. Tshisekedi a ainsi rendu hommage à de nombreux « moments forts » de la coopération RDC-Chine, notamment les rocades de Kinshasa, la centrale hydroélectrique de Busanga, la sous-station de Kinsuka, ainsi que le port sec de Sakania.
En septembre dernier, au Forum économique sur les opportunités d’investissement en République démocratique du Congo, le ministre congolais du Commerce extérieur, Julien Paluku a déclaré que la Chine est le seul partenaire économique privilégié capable d’aider la RDC à concrétiser son projet ambitieux de transformation du paysage économique à travers les secteurs de l’agro-industrie, les infrastructures, le numérique ainsi que les mines.
D’après lui, « le secteur minier en RDC concentre les intérêts économiques chinois : 80% de nos exportations du secteur minier sont à destination de la Chine avec en tête 90% du cuivre et du cobalt congolais exportés vers la Chine ». « La RDC détient entre 60 et 70% de réserves mondiales du cobalt, ces minerais stratégiques utilisés dans le processus de fabrication des batteries électriques et smartphones. Et même sur le plan de l’exploitation minière en RDC, la Chine est très active à travers plusieurs entreprises », a-t-il souligné.
En RDC, la Chine est également considérée comme un ami fidèle, prêt à intervenir dans les moments difficiles. Ce qui n’est pas le cas avec les occidentaux. En octobre 2022, lors de la célébration du cinquantenaire de la normalisation des relations diplomatiques entre la Chine et la RDC, le Vice-ministre des Affaires étrangères de l’époque, Samy Adubango Awotho, a déclaré que : « la RDC a traversé des moments difficiles, et on a jamais vu la Chine cesser de nous accompagner. Le peuple congolais prend à témoin le comportement de certains pays qui se disent partenaires de la RDC. La Chine nous accompagne ».
De son côté, le député Jérôme Bikenge Musimbi, avait salué la contribution de la Chine dans plusieurs domaines de l’État congolais, notamment sécuritaire et éducatif.
« La Chine n’a pas été loin de la RDC par le passé. Il y a eu plusieurs interventions de la Chine en RDC. Il y a l’accord militaire. Beaucoup de militaires congolais ont été formés en Chine. La Chine a même offert plusieurs matériels militaires à notre armée. L’accord économique également, la RDC a bénéficié de plusieurs flux financiers de la Chine. Il y a plusieurs ouvrages réalisés grâce à la Chine en RDC. La Chine a offert plusieurs bourses d’études aux congolais », a déclaré le député Jérôme Bikenge.
Les relations sino-africaines se sont renforcées davantage lors du forum RDC-Chine sur les investissements, mais aussi le 9ème sommet du Forum sur la coopération Chine-Afrique où Pékin a promis une enveloppe de 50 milliards de dollars pour soutenir les investissements sur le continent africain durant les trois prochaines années. Une enveloppe dont la RDC tient à capter la grande partie.