KINSHASA, 16 SEPTEMBRE 2023 INFOSDIRECT__: Plébiscité candidat président de la République, Denis Mukwege, l’image d’un homme, sur qui, la probité morale et intellectuelle n’est pas à méconnaître, est présenté comme candidat de la rupture entre les anciens démons de malédiction des peuples congolais et son histoire vitale.
Prix Nobel de la paix 2018, ce médecin chirurgien, communément appelé « Réparateur des femmes», fait déjà parler de lui dans l’opinion comme le candidat providentiel qui remplit tous les critères possibles pour la gouvernance d’un Congo émergent et prospère.
Ce samedi 16 septembre, l’homme de «Panzi » a été surpris par des associations de la société et des mouvements citoyens par la remise d’un chèque de paiement de sa caution à l’élection présidentielle de décembre prochain. Denis Mukwege, est présenté par ses siens comme celui qui connaît et maîtrise l’histoire du Congo et qui veut le débarrasser des ennemis qui le contrôlent depuis plus de 20 ans.
De sa prise de parole
Au cours de cette cérémonie de remise de chèque, Denis Mukwege n’a pas manqué des mots justes pour remercier ses citoyens congolais engagés et déterminés selon lui, à apporter un nouveau changement dans la gestion du pays.
Il a pris tout son temps pour expliquer à ces derniers et à tous les congolais, la situation générale du pays, et que vit son peuple il y a de cela plusieurs décennies, caractérisée notamment par l’insécurité à l’Est, la dégradation de la situation socioéconomique des congolais, le manque de respect des droits humains et tant bien d’autres anti-valeurs.
De la situation sécuritaire à l’Est
Maîtrisant toute la situation sécuritaire à l’Est du pays, Denis Mukwege qui voit dans son viseur le Rwanda, le fait que ce pays, très petit de l’Afrique dit-il, ait pris le contrôle de la RDC, en la balkanisant et dépouillant de toutes ses richesses
«(…) Lorsque nous sommes attaqués par le Rwanda en 1996, les Congolais se disaient, moi j’étais ici à Bukavu et personne ne pouvait s’imaginer qu’un petit pays comme le Rwanda pouvait faire face au géant congolais. Mais je vais vous rappeler en 1885 on a donné le Congo a un individu, en 1906, on a donné le Congo au plus petit royaume, en 1996 le Congo va passer sous le contrôle d’un petit pays de l’Afrique qui n’avait rien, mais qui nous contrôle jusqu’à aujourd’hui. Donc vous êtes entrain de comprendre que nous sommes dans un processus où les congolais doivent comprendre qu’en 1996 alors que nous tous on avait l’impression que c’était une situation passagère. Plus de 20 ans plus, Bunagana n’est pas sous notre contrôle, Rutshuru n’est pas sous notre contrôle et le territoire de Masisi n’est pas sous notre contrôle… », relate ce candidat président de la République
Et de poursuivre :
«Vous vous rendez compte que si on ne connaît pas son histoire, on répète les mêmes fautes et aujourd’hui nous sommes dans une situation où beaucoup de congolais disent que nous devons lutter contre la balkanisation. Mes chers amis, nous sommes déjà balkanisés, le Congo est déjà triché, les Burundais contrôlent toute la plaine de la Ruzizi jusqu’au haut plateau, nous venons de parler de Rutshuru, Beni, Ituri est sous le contrôle des Ougandais, les Kenyans contrôlent aussi aujourd’hui toutes nos banques. Et je pense que cela où je voudrais que vous puissiez comprendre que la lutte que nous allons mener va être dure et longue. Puisque les ennemis du Congo ne sont pas seulement ceux-là que nous pensons mais les ennemis sont un peu partout et en fait chacun se bat pour contrôler un petit morceau du Congo. Mais ce que vous venez de faire aujourd’hui, permettez-moi de vous dire que c’est un geste très fort…».
Pour terminer, Denis Mukwege a invité les congolais dans leur globalité de voter utile et de lutter contre toute forme de fraude électorale qui puisse survenir afin que seuls ceux qui méritent puissent être proclamés élus.