Le centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDL) a rendu jeudi 09 mai, le rapport de son contrôle citoyen sur la gestion budgétaire du Parlement congolais entre 2021 et 2023.
Dans ce rapport d’une trentaine de pages, cette organisation révèle plusieurs scandales financiers enregistrés pendant la période susmentionnée au niveau de l’Assemblée nationale et au Sénat, dont plusieurs fonds de l’Etat se sont volatilisés dans la nature, soit par détournement, soit par surfacturation, etc.
D’après CREFDL, le Parlement a dépensé 1,1 milliard de dollars américains, dont 60% ont été utilisés par l’Assemblée Nationale et 40% par le Sénat. Ces dépenses sont faites sans respect du circuit de la dépense publique, le rejet et la méprise des règles légales et réglementaires de la comptabilité publique et de passation des marchés publics.
Les deux institutions sont également accusées d’avoir utilisé 303,3 millions USD sans respecter le circuit de la dépense publique.
Le Sénat et l’Assemblée nationale sont aussi impliqués dans la fraude et enrichissement illicite, avec notamment l’achat des véhicules avec un dépassement de 1 999,85%, sans oublier la dilapidation des fonds affectés au projet de construction des bureaux des commissions parlementaires, du dispensaire du Parlement et du dépôt des archives.
Les autres faits sont notamment, le recrutement massif et abusif du personnel; le double payement de quatorze membres des deux bureaux, en tant que député national et puis comme membre des bureaux; l’nsertion d’une ligne budgétaire ambiguë et budgétivore au niveau des dépenses de rémunération à l’Assemblée Nationale tout comme au Sénat, dénommée « autre personnel», etc tant d’autres accusations.
Ainsi, CREFDL fait remarquer que suite à ce tableau sombre, le Parlement ne saurait activer le contrôle parlementaire, c’est pourquoi pour mettre fin à ces pratiques, il recommande à l’IGF et à la Cour des Comptes de diligenter un contrôle au Parlement et effectuer un audit approfondi des crédits payés à ce dernier depuis 2021. Il s’agit du budget d’investissement, des interventions économiques, de fonctionnement et des rémunérations;
Mais également de mettre au clair l’affectation des lignes fonds spécial d’intervention, autre personnel », « acquisition des véhicules terrestres et d’en informer le contribuable congolais; et de préciser la destination des fonds amputés aux frais de fonctionnement des directions et autres services.
À la Justice, cette organisation lui recommande de se saisir d’office des rapports de reddition des comptes 2021-2023 et du rapport provisoire 2023 du ministère du Budget et entamer des enquêtes judiciaires afin d’établir les responsabilités sur la gestion des fonds mis à disposition de l’Assemblée Nationale et du Sénat.