KINSHASA, 05 AVRIL INFOSDIRECT : C’est pour une durée d’une année que les autorités canadiennes décident de couper le financement de ce pays au profit de l’organisation internationale de la Francophonie (OIF).
C’est en tout cas ce que révèle le contenu de la correspondance de la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly, adressée à la Secrétaire générale de cette organisation, Louise Mushikiwabo, dans laquelle, elle déplore des faits «troublants» et met en cause un «recul» dans les méthodes de gestion de l’organisation.
Plusieurs faits sont reprochés à la rwandaise Louise Mushikiwabo dans la gestion de l’organisation, dont le harcèlement moral, harcèlement sexuel sur le personnel de cette organisation et la prise de certaines décisions de restructuration de l’organisation.
La secrétaire générale de l’OIF d’après l’Agence QMI, s’est arrogé certains pouvoirs au détriment d’autres cadres de l’OIF, incluant la Québécoise Caroline St-Hilaire, récemment nommée au poste numéro 2 de l’OIF, soit celui d’administratrice.
Entre autres choses, Louise Mushikiwabo a profité de la période de flottement de deux semaines avant l’entrée en fonction de Caroline St-Hilaire pour lui retirer le choix des représentations à l’international, en plus d’avoir procédé à de nombreuses nominations discrétionnaires.
Ces changements «faits sans préavis, sans consultation et en l’absence d’administrateur», déplore Mélanie Joly dans sa lettre, ont contribué à la prise de cette décision de couper temporairement le financement pour au moins une année.Il s’agit d’un montant de 3M$ représentant l’entièreté de la contribution volontaire du Canada à l’OIF.
La contribution totale du pays à l’OIF s’élève à plus 15M€ par année. Cet argent sera reversé à d’autres «opérateurs et institutions afin d’appuyer leurs mandats respectifs, en appui aux populations francophones».
Rédaction infosdirect.net