KINSHASA, 28 MAI INFOSDIRECT__ : Le procès contre l’ancien conseiller privé connait des pressions politiques depuis la présidence de la République afin d’obtenir la condamnation de Fortunat Biselele, apprend infosdirect.net des organisations de la société civile.
L’association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), note l’existence d’énormes pressions politiques sur le déroulement du procès depuis son démarrage jusqu’à ce jour.
Cette organisation rappelle qu’en date du 26 mai dernier, une scène scandaleuse s’était déroulée lors de l’audience dans le cadre de ce procès, donc l’examen par les membres du tribunal récusés, le banc, les motifs de leur récusation avant de les rejeter.
« Pire, à l’audience tenue le vendredi 26 mai 2023 , les membres du tribunal récusés ont scandaleusement examiné , sur le banc, les motifs de leur récusation avant de les rejeter. Les observateurs de l’ACAJ ont noté à cette occasion l’existence d’énormes pressions politiques sur le déroulement du procès depuis son démarrage jusqu’à ce jour. », dénonce cette organisation.
Du côté de la partie civile, les avocats de Fortunat Biselele reviennent également sur l’audience du vendredi 26 mai dernier, au cours de laquelle, l’Office du ministère public est fait par le magistrat instructeur , Kuku Kiese, membre à la présidence de la République. Celui-ci est accusé de faire ombrage à la juge présidente Sina Mukenge.
Décidément tout est boutiqué aux yeux des avocats de Bifort qui n’ont pas compris quand, en pleine audience, Kuku Kiese a osé contredire la juge pour avoir ouvert la chambre du conseil en lui intimant l’ordre de la fermer et de réouvrir la chambre foraine sans que la récusation de la juge ne soit prise en compte.
Il est reproché à ce magistrat instructeur, d’avoir un ton très autoritaire sur la juge présidente, qui s’exprime sans aucun moindre respect devant la Cour, ce qui me en péril l’État de droit prôné par le Chef de l’État Félix Tshisekedi.Clairement, il se laisse comprendre un procès politique dont les preuves d’acharnement contre Fortunat Biselele sont attestées, dont la visée est la condamnation de l’ancien homme fort de Félix Tshisekedi.
« (…) Ancien Conseiller Privé du Chef de l’Etat, détenu pour des infractions qui revêtent un caractère éminemment politique ; lesquelles font de lui de facto un prisonnier politique. L’interruption brutale des soins médicaux lui prodigués, sa détention ainsi que la reprise de son procès sans tenir compte de son état de santé préoccupant sont questionnables. », écrit Georges Kapiamba.
En outre, l’ACAJ condamne ce procès politique et non équitable dont le déroulement viole systématiquement les engagements de la RD Congo en matière des droits de l’homme.
Ivan Honoré M.